Latécoère, entreprise d’aéronautique, opère dans deux groupes d’activités : l’aérostructure et l’interconnexion des systèmes, soit le câblage. Et, dans son programme de développement, l’entreprise projette de réaliser un nouveau projet dans la première catégorie de ses activités. Un projet dont le site n’a pas encore été choisi mais, on sait d’ores et déjà que la concurrence se joue entre la Tunisie et le Maroc. Et, à entendre M. Roland Tardieu, Directeur général adjoint chez Latécoère, actuellement à Tunis, la balance pencherait plutôt vers la Tunisie. 
Cette annonce a été effectuée, par M. Tardieu à l’occasion de la table ronde organisée par Réalités (voir notre article à ce sujet). 
Au fait, le projet concernera la branche aérostructure de Latécoère. Celle-ci se propose de racheter deux usines du groupe Airbus. Une reprise, a déclaré M. Tardieu, qui correspond aux besoins de Latécoère et d’Airbus qui ambitionnent d’atteindre une taille plus importante leur permettant de faire face à la concurrence. Une taille mondialement respectable. Actuellement, l’entreprise française emploie 2.000 personnes et son client principal c’est Airbus, avec 60%, et 20% pour un autre constructeur aéronautique. Latécoère vient d’entamer par ailleurs la fabrication de pièces pour Boeing. 
Avec son nouveau projet, le nombre des employés sera porté entre 3.000 et 5.000 personnes. Et, pour le réussir, une capacité d’investissement est nécessaire, voire indispensable avec en prime, la création d’une usine capable d’absorber et d’augmenter le flux de la demande, soit de la production, dans des zones compétitives. 
La Tunisie et le Maroc sont en compétition pour accueillir cette usine, qui mobiliserait un investissement de 50 millions d’euros. Un projet structurant pour l’entreprise, certes, mais aussi pour le pays qui aura la chance de l’abriter. Car on table sur 50 autres millions d’euros, qui pourraient être drainées en IDE autour de l’usine de Latécoère. 
« La compétition se joue entre la Tunisie et le Maroc, le projet balance entre les deux pays. Et, il faut reconnaître que les avantages sont favorables des deux côtés, nous indique M. Tardieu. Néanmoins, il y a deux éléments déterminants. D’abord, la capacité d’investissement qui s’élève à quelque 300 millions d’euros, d’où l’augmentation de capital que l’on vient d’engager, à Latécoère. Ensuite, la rapidité de montée en puissance. Force est d’admettre qu’au Maroc, l’intégration est possible vu qu’il existe déjà des entreprises d’aéronautique. Cependant, à mon sens, ceci présente un avantage pour la Tunisie. Car nous ambitionnons de créer un second pôle d’industrie aéronautique au Maghreb. Et, il s’agit là d’un projet structurant à ne pas rater. Eu égard à l’amitié qui existe entre la Tunisie et la France, qui n’est en rien négligeable, et aux excellentes relations économiques entretenues à conditions égales, je pense que la balance du projet de réalisation d’un second pôle aéronautique au Maghreb de  Latécoère, penche plutôt vers la Tunisie », a déclaré M. Roland Tardieu 
Selon le DGA de Latécoère, la balance penche vers la Tunisie

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