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Tunisie – Mehdi Mabrouk en a dit trop ou pas assez

C’est au cours d’une récente interview que le nouveau ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk, faisait part de sa préoccupation et des inquiétudes de la nouvelle directrice chargée des Arts plastiques au sein du ministère. Celle-ci soupçonnerait l’existence de faux tableaux de maître au sein des collections de l’Etat.

Voila une accusation très grave, qui mettrait en cause l’intégrité et la bonne foi de nombreux agents culturels : les membres des commissions d’achat successives, choisis généralement sur leur notoriété et leur bonne réputation dans les différents secteurs d’activité qu’ils représentent, les représentants de l’Etat qui accompagnent ces commissions d’achat, les différents responsables du ministère qui auraient cautionné, couvert, ou, dans le meilleur des cas, ignoré de telles pratiques, et, bien sûr, les galeristes qui auraient vendu ces tableaux, qui ont tous pignon sur rue, patente, paient leurs impôts, ont une réputation, une clientèle, et jouent un rôle important dans la vie artistique tunisienne.

Lancer de telles accusations, sur la base de rumeurs malveillantes, probablement suscitées par des jalousies et des règlements de compte au sein d’un secteur sensible, sans avoir effectué une enquête au préalable, et sans avoir demandé une expertise d’experts agréés auprès des tribunaux, relève de la plus étonnante légèreté. Car, à notre connaissance, rien de tel n’a été fait, et l’on se base, semble-t-il, sur les suppositions et assertions de personnes dont la bonne foi et la science sont sujettes à tous les doutes.
Au-delà des personnes, c’est aux biens de l’Etat que l’on s’attaque, discréditant et jetant le doute sur un patrimoine que l’on a mis des années à constituer, pour lequel d’importants budgets ont été consentis, et qui est supposé devenir le fonds d’un futur musée d’art contemporain, lequel n’aurait alors plus grande raison d’être.
La question étant assez importante, il est impératif et urgent que le ministre de la Culture fasse appel à des experts, mais de vrais et non pas auto-proclamés, pour expertiser ce qui doit l’être. C’est le meilleur moyen de préserver l’honneur des personnes et celui de la collection faisant partie du patrimoine national.

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