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Ambassadeur du Soudan en Tunisie : l’armée a repris le contrôle du pays


L\’ambassadeur du Soudan en Tunisie, Ahmed Abdelwahed Ahmed a indiqué que les forces d\’intervention rapide avaient pour rôle d\’appuyer l\’armée. Elles ont été créées en 2017. Par la suite, celles-ci ont évolué et se sont transformées en véritable milice.


Invité le 25 avril 2023 de Kaouther Ben Dlala à « Youm Saïd » de la Radio nationale, Ahmed Abdelwahed Ahmed a indiqué que le gouvernement formé à la suite de la révolution de 2018 n’a pas pu gouverner le pays en raison des conflits politiques. Le chef de l’armée, Abdel Fattah Al Burhan, est intervenu pour rectifier la trajectoire. Par la suite, la classe politique a voulu faire passer la période transitoire à dix ans. C’est à ce moment-là qu’on avait fait appel à Mohamed Hamdan Dogolo (surnommé Hemeti).

L’ambassadeur a indiqué que ce dernier était devenu considérablement riche depuis la révolution. Il est devenu le propriétaire d’une mine d’or au Darfour. Il a eu la tâche de contrôler la frontière soudano-libyenne afin de lutter contre la traite d\’humains. « Les revenus de la mine servaient aux soutiens des forces d’intervention rapide… Il devait interdire la migration clandestine vers la Libye et la Méditerranée. Les Européens lui donnaient, malheureusement, beaucoup d’argent… Il a détourné cet argent afin de servir ses intérêts personnels… Hemeti est un homme simple et on lui a fait croire qu’il pouvait devenir un leader… L’armée actuelle est celle d’El Bechir et des Islamistes. Il est, donc, impossible de gouverner sans s\’en débarrasser. C’est pour cela qu’il y a eu une mobilisation et une conscription… A la date du 15 du mois actuel, il (Hemeti) a mobilisé 100.000 hommes », a-t-il ajouté.


Ahmed Abdelwahed Ahmed a rappelé que Hemeti avait procédé, le 15 avril 2023, à des attaques surprises visant plusieurs localisations, dont la résidence de Abdel Fattah Al Burhan. Il a utilisé les civils et les cadres de l’armée comme bouclier humain. M. Al Burhan a, donc, décidé d’annoncer la dissolution des forces d’intervention rapide. L’ambassadeur a assuré que le gouvernement avait repris le contrôle de la quasi-totalité du pays. Il ne reste que quelques poches sous l’emprise de ces milices au niveau de la capitale du pays, Khartoum. Les forces d’intervention rapide occupent encore une partie de l’aéroport se trouvant dans la même ville.

Ahmed Abdelwahed Ahmed a assuré qu’il y avait un retour à la normale au Soudan et que l’armée avait repris le contrôle du pays. Il a expliqué que la trêve actuelle a été décidée pour des raisons humanitaires et afin de garantir l’accès à certains services. Il n’y a pas de médiation entre l’armée et les forces d’intervention rapide.

« Pour ce qui est des opérations de rapatriement, il y a l’aéroport militaire d\’Omdourman. Il se trouve presque à Khartoum. Les Français et les Allemands ont été évacués à travers cet aéroport… Ceux qui n’ont pas été rapatriés par avion l’ont été par bateau vers Djeddah (en Arabie Saoudite) On a parlé du décès d’un Français, d’un Américain et d’un Égyptien… Ceci a été confirmé… La diplomatie tunisienne est très concernée par la situation au Soudan… Le président de la République (Kaïs Saïed) et le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar ont émis dès le premier jour un communiqué appelant au dialogue », a-t-il déclaré.



Ahmed Abdelwahed Ahmed a indiqué qu’il était en contact permanent avec la diplomatie tunisienne et que la coordination entre toutes les parties concernées a permis l’évacuation de plusieurs Tunisiens. L’ambassadeur a estimé que la solution ne pouvait pas émaner de l\’étranger et que toute rébellion devait être sanctionnée conformément à la loi martiale. Il a indiqué que les individus déposant les armes seront pardonnés. Il a affirmé que ceux qui l’ont fait ont été accueillis par l’armée.

Concernant la collaboration tuniso-soudanaise, Ahmed Abdelwahed Ahmed a rappelé que l’ambassade tunisienne au Soudan a été créée par Habib Bourguiba durant les années soixante. Il a mis l’accent sur les accords conclus entre les deux pays depuis cette date-là. Il a indiqué qu\’une délégation d\’homme d\’affaires tunisiens se déplacera vers le Soudan afin d\’étudier la possibilité d\’un accord portant sur l\’importation vers la Tunisie de plusieurs types de viandes rouges.

 

 

S.G

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