Le professeur d’économie et analyste financier Bassem Ennaifer a indiqué que le déficit de la balance commerciale enregistré en 2024 était considérable. Il a souligné l’impact positif des exportations d’huile d’olive, malgré la faible progression globale des exportations.
S’exprimant le 14 janvier 2025 lors de l’émission « Midi Show », animée par Nehed Jendoubi sur Mosaïque FM, Bassem Ennaifer a affirmé qu’en 2024, la Tunisie avait procédé au remboursement de plusieurs prêts, ce qui avait contribué à l’aggravation du déficit de la balance commerciale. Il a expliqué que la hausse des prix de l’huile d’olive avait permis de limiter les dégâts et de générer des revenus significatifs grâce aux exportations.
Bassem Ennaifer a également évoqué la baisse des exportations dans plusieurs secteurs clés, notamment les phosphates, le textile et l’habillement, ainsi que l’industrie électrique. Ces trois secteurs représentent plus de 40 % des exportations du pays. Il a précisé que l’on devait s’attendre à une baisse des revenus des exportations d’huile d’olive en raison de la diminution des prix sur le marché. L’expert en économie a par ailleurs rappelé que les importations contribuaient aux revenus de l’État par le biais des taxes et des droits de douane.
Il a considéré que la Tunisie devait prioriser le renforcement et la diversification des exportations plutôt que chercher à limiter les importations pour maîtriser le déficit commercial. Bassem Ennaifer a également évoqué la nécessité de réviser le cadre législatif régissant les échanges commerciaux avec la Turquie. Il a laissé entendre que des mesures similaires pourraient être appliquées aux échanges avec la Chine, à condition de développer des marchandises de substitution fabriquées localement en Tunisie.
S.G
