Le membre de la coordination du sit-in de l’opposition syndicale, Taieb Bouaicha, a affirmé que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) était en danger. Il a appelé à une mobilisation générale visant à préserver et à défendre les droits des travailleurs.
Invité le 27 janvier 2025 à l’émission Midi Show animée par Amina Ben Doua sur Mosaïque FM, Taieb Bouaicha a expliqué que l’opposition syndicale exigeait un changement de cap au sein de l’UGTT. Selon lui, la direction actuelle de la centrale syndicale doit abandonner son approche bureaucratique et adopter des mesures urgentes, au premier rang desquelles figure la démission du bureau exécutif.
Il a également souligné l’importance de respecter la volonté des bases et les règlements internes de l’UGTT. Bouaicha a accusé la direction actuelle d’avoir exclu plusieurs syndicalistes des structures locales et régionales en raison de leur opposition au bureau exécutif. Il a rappelé que seul le conseil national est habilité à statuer sur la situation interne de l’UGTT et à définir les moyens de sortir de cette crise, notamment par la tenue d’un congrès.
Taieb Bouaicha a dénoncé les inégalités au sein de l’organisation, expliquant que de nombreux syndicalistes locaux et régionaux financent eux-mêmes leurs déplacements et la publication de communiqués, tandis que les membres de la direction bénéficient de voitures de luxe. Il a réclamé la fin de ces privilèges. Concernant une éventuelle médiation, il a précisé : « Pour cela, il faut s’adresser à Houcine Abassi… La coordination de l’opposition syndicale n’a pas été informée de cette initiative. »
Enfin, Bouaicha a considéré que l’UGTT est aujourd’hui une machine paralysée, incapable de réunir ses instances décisionnelles pour défendre efficacement les intérêts des travailleurs.
L’opposition syndicale avait décidé d’entamer un sit-in ouvert pour protester contre la direction actuelle de la centrale syndicale. Taieb Bouaicha a indiqué, dans une déclaration médiatique précédente que le sit-in entamé depuis le 25 janvier, vient couronner une série de protestations, soulignant que la direction actuelle de l’UGTT a entraîné le mouvement syndical dans une crise profonde.
S.G










