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Crise migratoire : une déclaration de Kamel Feki refait surface et démonte le récit officiel

Depuis quelques jours, les réseaux sociaux s’enflamment autour de la crise migratoire et de la manière dont elle est gérée par le pouvoir tunisien. Les tensions se sont exacerbées après la visite de la députée Fatma Mseddi au domaine « Ben Farhat », un site transformé en une sorte de camp de fortune pour les migrants subsahariens.

Cette situation a déclenché une avalanche de réactions, parfois virulentes et racistes, sur les réseaux sociaux, certains évoquant même une supposée « confiscation des terres tunisiennes » par les migrants.

Dans ce climat tendu, une ancienne vidéo de Kamel Feki, alors ministre de l’Intérieur, a refait surface. Lors de son audition devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), il avait déclaré : « N’ayez pas peur pour nos quartiers et surtout pour la médina de Sfax, et ça nous convient qu’ils soient au milieu des oliviers au lieu de la médina, c’est stratégique ça ! ». Rapidement relayée par les internautes, cette déclaration a suscité une vague de critiques acerbes.

La republication de l’extrait démonte en effet le discours selon lequel les migrants auraient envahi les oliveraies pour s’y installer, alors qu’en réalité, ce sont les autorités elles-mêmes qui les y ont délibérément relégués. Cette contradiction flagrante illustre comment la gestion du dossier migratoire par le pouvoir repose sur une rhétorique qui alimente les peurs et détourne les responsabilités.

La sortie de Kamel Feki a alimenté les moqueries, notamment sur la manière dont le pouvoir exécutif semble gérer la crise migratoire. Beaucoup ont ironisé sur le caractère « stratégique » de sa remarque, y voyant une vision déconnectée de la réalité des habitants et des enjeux sociaux et économiques du pays. Les internautes ont souligné le contraste entre la perception des autorités et la situation sur le terrain, alors que la crise migratoire continue de générer des tensions à travers le pays. 

Cette vidéo a donc non seulement alimenté la polémique sur la gestion du dossier migratoire, mais elle a aussi révélé une fracture entre le discours des responsables politiques et les préoccupations quotidiennes des citoyens. Les réseaux sociaux, véritable miroir des débats publics, ont permis de mesurer l’ampleur de l’inquiétude et du mécontentement de la population face à ce qu’ils perçoivent comme une gestion maladroite et déconnectée de la réalité.

H.K

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