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Le tour de vis douanier sur l’automobile pèse sur les Bourses mondiales

Crédit photo : WIN MCNAMEE/ GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

*Crédit photo : WIN MCNAMEE/ GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Les Bourses mondiales évoluent dans le rouge jeudi après l’annonce de Donald Trump de droits de douane supplémentaires sur les voitures fabriquées hors des Etats-Unis, provoquant de nouvelles inquiétudes quant à l’économie mondiale.

Après l’acier et l’aluminium, le président américain a poursuivi son offensive commerciale en annonçant mercredi 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles.

Elles s’appliqueront à « toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis » et entreront en vigueur « le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3« , selon lui. Le taux total de taxation sera de 27,5% de la valeur.

« Cette nouvelle a eu un effet immédiat sur les prix des actions. Les États-Unis importent 8 millions de voitures par an et des pièces automobiles dans des quantités considérables, soit un commerce de 240 milliards de dollars« , commente Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.

« Cependant, bien que les actions européennes soient globalement en baisse jeudi, osons le dire, il ne s’agit pas d’un effondrement majeur« , tempère-t-elle.

Vers 11H15 GMT, la Bourse de Paris perdait 0,49%, Francfort 0,91%, Londres 0,62% et Milan 0,53%, les principaux indices européens réduisant leurs pertes par rapport aux premiers échanges.

Si l’ombre des droits de douane plane indéniablement sur les marchés, Kathleen Brooks rappelle que « le réarmement européen et un boom des infrastructures, pourraient offrir un coup de pouce aux actions européennes, quel que soit le sort que les États-Unis réservent au continent ».

« Les politiques budgétaires en Europe apportent une lueur d’espoir », confirme Nadège Dufossé, responsable de l’allocation d’actifs chez Candriam, qui note les « efforts » du Vieux continent pour « stimuler la croissance économique, notamment par le biais de dépenses massives ».

La prochaine étape est prévue mercredi 2 avril, que Donald Trump appelle le « Jour de la libération » où il devrait annoncer la mise en place de droits de douane dits « réciproques« , qui concerneront tous les produits importés aux Etats-Unis.

A la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei a clôturé en repli de 0,59%.

Les places chinoises ont mieux résisté, car le président américain se disait prêt mercredi à faire des concessions douanières à la Chine en échange d’un accord sur TikTok, menacé d’interdiction aux Etats-Unis et l’annonce du rejet de cette offre par Pékin est intervenue après la clôture.

L’indice Hang Seng a ainsi fermé en hausse de 0,41% quand l’indice composite de Shanghai a pris 0,15% et Shenzhen 0,23%.

A Wall Street enfin, les contrats à terme des principaux indices laissent présager une ouverture en légère baisse.

L’automobile en déroute

A Francfort, vers 11H15 GMT, BMW (-2,62%), Mercedes (-3,60%), Volkswagen (-2,06%), Porsche (-3,58%) perdent du terrain.

« Les nouveaux droits de douane vont encore compliquer la situation des constructeurs automobiles allemands, dont les bénéfices ont déjà considérablement chuté« , note Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets. « Les États-Unis sont le principal partenaire commercial de l’Allemagne. »

A Stockholm, Volvo lâchait 7,90%. A Paris, Stellantis perdait 4,56%.

Côté équipementiers, Valeo chutait de 5,09% et Forvia de 2,62%. Continental perdait 3,49%.

En Asie, les géants japonais et sud-coréens du secteur ont également dégringolé. En clôture, à Tokyo, Toyota a lâché 2,04%, Mitsubishi 3,20%, Honda 2,48% et Nissan 1,67%. A Séoul, Hyundai a abandonné 4,28%.

Le Japon et la Corée du Sud représentent respectivement 16% et 15% du total des importations automobiles des Etats-Unis.

L’or frôle son record historique

L’once d’or atteignait 3.053,26 dollars jeudi vers 11H15 GMT, se rapprochant de son record historique de plus de 3.057 dollars, touché plus tôt en mars.

« Les nouvelles inquiétudes concernant les conséquences économiques des politiques commerciales de l’administration américaine (renforcent) l’attrait de l’or en tant qu’actif refuge« , explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Sur le marché des changes, le dollar perdait 0,29% face à la monnaie unique, à 1,0785 dollar pour un euro.

Côté pétrole, les cours du brut restaient quasi stables, le Brent de la mer du Nord perdant 0,27% à 73,59 dollars le baril et celui du WTI américain cédant 0,22% à 69,49 dollars.

© Agence France-Presse

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