Les manifestations se sont poursuivies ce mercredi 16 avril 2025 à Mezzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, à la suite du décès tragique de trois élèves de la région.
Les protestataires dénoncent la marginalisation persistante de leur délégation et condamnent fermement la réponse sécuritaire des autorités ainsi que l’absence de toute réaction officielle après le drame. Selon plusieurs témoins, de jeunes manifestants auraient été agressés par les forces de l’ordre durant la nuit. Ils réclament la libération immédiate des personnes qui auraient été arrêtées, ainsi que celle du directeur du lycée, placé en garde à vue.
Des citoyens ont rapporté avoir attendu, en vain, la visite d’une délégation officielle la veille au soir. Seuls le ministre de l’Éducation et un secrétaire d’État se seraient déplacés.
« Nous avons d’abord refusé de rencontrer le ministre, mais en apprenant qu’il était mandaté par le président de la République pour ouvrir des négociations, nous avons accepté. Pourtant, il a fait demi-tour avant même d’arriver en ville », ont-ils déclaré.
« Nous ne voulons pas discuter avec n’importe qui. Il nous faut une délégation de haut niveau, sinon rien. La présence renforcée des forces de l’ordre dans la ville est inadmissible ! Les manifestants, ainsi que le directeur de l’école, doivent être relâchés. On a tabassé nos jeunes, c’est inacceptable ! », ont-ils ajouté.
Sami Khaskhoussi, responsable syndical à Mezzouna, a confirmé que des affrontements ont éclaté hier soir entre manifestants et forces de sécurité, et se sont prolongés jusque tard dans la nuit. Certaines zones ont même été plongées dans le noir en raison de coupures d’électricité.
Pour rappel, le 14 avril 2025, trois élèves ont perdu la vie après l’effondrement d’un mur dans le lycée de Mezzouna. Cinq autres ont été blessés et hospitalisés à la suite de ce drame.
M.B.Z
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