Youssef Jellali, président de la section régionale de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) de Sidi Bouzid et président de la coordination des célébrations du 1er décembre, est intervenu ce jeudi 17 avril 2025 sur les ondes de Jawhara FM pour revenir sur le drame survenu à Mezzouna.
« Malheureusement, une fois de plus, nous nous retrouvons noyés dans un désastre à cause de la négligence et de mauvaises évaluations », a déploré l’invité de Hatem Ben Amara. Il a ensuite rappelé qu’une réunion s’était tenue avec le gouverneur de Sidi Bouzid.
« Nous rappelons tout d’abord que l’approche sécuritaire n’a aucun sens et ne pourra pas arrêter les contestations », a-t-il ajouté, en précisant qu’un dialogue avec les habitants de Mezzouna devait être organisé immédiatement.
M. Jellali a ensuite décrit la délégation de Mezzouna comme « une ville fantôme », rappelant qu’elle est dépourvue de services de santé et de tous les services étatiques fondamentaux. Il a également appelé à prendre des mesures urgentes, « qui sortent du lot », afin d’améliorer la situation.
L’invité de l’émission Sbeh El Ward est également revenu sur l’arrestation du directeur du lycée de Mezzouna en déclarant : « Nous ne nous immisçons pas dans la justice, mais il se peut que le directeur ait été arrêté pour clore les enquêtes ». Il a poursuivi : « Nous revendiquons qu’aucun responsable ne soit isolé pour porter seul la responsabilité de ce drame ».
Youssef Jellali a enfin rappelé que la délégation régionale de l’Éducation de Sidi Bouzid a vu se succéder douze délégués régionaux depuis 2017. Il a ainsi appelé à l’ouverture d’une enquête approfondie et rigoureuse afin d’établir les responsabilités de chaque acteur impliqué dans cette négligence, à l’origine du drame de Mezzouna.
H.K
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