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Abir Moussi privée de la visite directe de sa fille mineure

Par Sarra Hlaoui

Le comité de défense de l’avocate et dirigeante politique Abir Moussi a annoncé, lundi 28 avril 2025, que l’administration pénitentiaire de la prison de Belli avait refusé d’exécuter l’ordre judiciaire autorisant une visite directe entre Abir Moussi et sa fille mineure.

Le comité de défense indique que l’assistante sociale et la psychologue de la prison ont informé Abir Moussi, de manière orale, que ce refus était motivé par son inculpation pour « atteinte à la sûreté de l’État », conformément aux dispositions de l’article 72 du Code pénal tunisien, ce qui l’assujettirait aux mêmes procédures que celles appliquées aux dossiers de terrorisme.

Face à cette décision jugée « injuste » et « arbitraire », le comité de défense s’indigne du non-respect des décisions judiciaires par l’administration pénitentiaire et dénonce l’absence de communication officielle d’un document écrit justifiant ce refus. Il considère que de telles pratiques fragilisent l’État de droit et renforcent l’arbitraire administratif au détriment de l’autorité judiciaire, censée être la garante des droits fondamentaux des citoyens.

La défense s’étonne également de l’argument avancé, rappelant qu’Abir Moussi avait déjà bénéficié d’une visite directe en octobre 2023 alors qu’elle était poursuivie pour les mêmes faits. Elle accuse ainsi la direction de contradictions flagrantes et d’invoquer des motifs juridiques infondés pour justifier des décisions qu’elle qualifie de « répressives ».

En outre, le comité de défense condamne fermement l’assimilation d’Abir Moussi aux auteurs d’atteintes à la sûreté de l’État ou d’actes terroristes, rappelant son engagement pour la défense du modèle républicain, de l’État civil et contre les mouvements extrémistes.

Le comité de défense souligne enfin que ce refus constitue une violence psychologique grave, tant à l’encontre d’Abir Moussi qu’à celle de ses deux filles, portant atteinte aux droits de l’enfance et de la maternité. Il annonce son intention d’entreprendre toutes les démarches légales nécessaires pour obtenir une copie du refus administratif, le contester devant les juridictions compétentes et engager des actions judiciaires contre les responsables de cette décision.

S.H

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