Le directeur de l’unité de production animale de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), Mnaouer Sghairi, est intervenu vendredi 2 avril 2025 pour s’exprimer sur les prix de vente des moutons à l’approche de l’Aïd el-Kebir.
« Il faut se rappeler, quand on évoque les moutons, que nous venons de traverser huit années de sécheresse. Pourtant, nous parvenons à satisfaire notre demande chaque année », a expliqué l’invité de l’émission Sbeh El Ward.
Il a ensuite précisé qu’au lieu de reprocher aux agriculteurs cette hausse des prix, il faudrait s’interroger sur la fragilité du pouvoir d’achat. « Pourquoi n’avons-nous pas essayé de faire évoluer la production et les investissements ? », a-t-il déclaré.
Mnaouer Sghairi a rappelé la crise de 2012, lorsque la Tunisie a dû importer près de 70.000 moutons, engendrant de lourdes pertes, tout en soulignant que les besoins du marché tunisien restent constants.
L’invité de Hatem Ben Amara a également indiqué que, ces derniers temps, les prix des aliments composés ont baissé. Il a expliqué que la polémique actuelle autour des prix du mouton ne reflète pas la réalité du marché. Il a déclaré : « la bourse des prix du mouton est toujours immobile, et la fourchette des prix ne commencera à se préciser qu’à partir d’une dizaine de jours ».
Mnaouer Sghairi a enfin expliqué qu’il n’est pas en mesure de donner les prix des moutons pour le moment, ajoutant que toute estimation prématurée ne ferait qu’influencer négativement le comportement du consommateur.
H.K.
