Dans un statut publié mardi 26 août 2025 sur les réseaux sociaux, l’ancien député et dirigeant d’Attayar, Hichem Ajbouni, dresse un constat cinglant six ans après l’arrivée au pouvoir du président Kaïs Saïed, dont quatre années de plein exercice de l’autorité. Ses interrogations ciblent autant les institutions que les grands projets nationaux et les réformes structurelles encore attendues.
Hichem Ajbouni, figure politique et ancien parlementaire, a publié une liste de questions qui résonnent comme un réquisitoire contre l’état de la gouvernance et des promesses non tenues en Tunisie.
Il s’interroge notamment sur la situation des institutions fondamentales : la Cour constitutionnelle, le Conseil supérieur de la magistrature, l’Instance supérieure indépendante pour les élections, l’Instance nationale de lutte contre la corruption, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle ou encore les autorités en charge de la protection des données personnelles et du droit d’accès à l’information.
Mais Hichem Ajbouni ne s’arrête pas là. Il questionne également l’avancement de projets emblématiques et de réformes sectorielles : la Cité médicale des Aghlabides à Kairouan, le stade olympique d’El Menzah, le train rapide (TGV) ou la modernisation des entreprises publiques comme Tunisair, le Groupe Chimique Tunisien ou le complexe sucrier et sidérurgique.
Sur le plan social et éducatif, il pointe du doigt l’absence de réformes de fond dans la santé, la protection sociale, l’enseignement, la formation et la recherche. Le transport public et l’ensemble des infrastructures restent également au centre de ses préoccupations.
M. Ajbouni traduit dans son propos la frustration et l’exaspération de nombreux citoyens après six ans de gouvernance présidentielle, dont quatre ans avec concentration des pouvoirs, où les promesses de réforme et de modernisation se heurtent à une réalité moins reluisante.
R.B.H
