Un conseil ministériel restreint, présidé mercredi 27 août 2025 par la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, a été consacré au dossier de la formation paramédicale dans les établissements privés d’enseignement supérieur.
À l’issue de la réunion, plusieurs décisions majeures ont été annoncées :
- annulation des décisions de 2011 et 2012 qui suspendaient l’octroi d’autorisations pour créer de nouveaux établissements privés dans le domaine paramédical ;
- reprise de l’octroi de licences pour l’ouverture de nouvelles institutions, sous réserve de conditions strictes.
Ces conditions comprennent notamment :
- la révision du cahier des charges ;
- la détermination de la capacité maximale d’accueil selon les besoins du pays, les terrains de stage et la disponibilité des encadrants ;
- l’instauration de critères d’admission (notes du baccalauréat, type de diplôme, tests psychotechniques) ;
- la mise en place d’une carte nationale des filières paramédicales ;
- l’obligation d’intégrer les technologies modernes, la simulation et les langues étrangères dans les programmes ;
- l’assurance d’un nombre suffisant de stages de qualité ;
- la création d’un système permanent de contrôle avec visites d’inspection et sanctions en cas de manquement.
Le conseil a également décidé de créer une commission mixte Santé-Enseignement supérieur chargée de finaliser le nouveau cahier des charges et de définir la carte nationale des spécialités.
Parallèlement, la cheffe du gouvernement a rappelé que de nouveaux projets sont en cours dans le secteur public, avec l’ouverture en 2024-2025 de l’École supérieure des sciences et techniques de la santé à Gafsa, ainsi que la programmation d’établissements similaires à Kairouan, Kasserine et Jendouba.
Selon les autorités, ces mesures visent à répondre aux besoins croissants en ressources humaines dans le domaine des sciences infirmières et autres spécialités paramédicales, tant sur le marché national qu’international, où la demande reste élevée.
S.H