Une vive polémique a éclaté ces derniers jours après la mort de deux jeunes atteints de cancer, décès attribués par leurs proches à des retards de traitement liés à la pénurie de certains médicaments. Dans la foulée, un communiqué du ministère de la Santé daté du 24 août 2025 appelant les médecins à « rationaliser les prescriptions » a enflammé les réseaux sociaux et alimenté les accusations d’un rationnement des soins.
Face à la polémique, le ministère a publié, jeudi 27 août 2025, un communiqué « explicatif » pour démentir ce qu’il qualifie d’« informations erronées » et de « vidéos anciennes » liées au secteur de la santé et du médicament.
Selon le département, le texte du 24 août a été « mal interprété » et utilisé à des fins étrangères à son objectif. Le ministère insiste sur le fait que la stratégie nationale du médicament repose sur trois priorités :
- garantir la continuité du stock stratégique de médicaments,
- encourager la prescription des médicaments notamment les génériques,
- et assurer l’accès équitable des patients aux traitements nécessaires.
La rationalisation des prescriptions, précise-t-il, est « une pratique scientifique courante à l’échelle internationale », qui ne signifie en aucun cas priver les malades de soins, mais plutôt « garantir un usage approprié du médicament, dans les bonnes doses et pour la durée nécessaire, afin d’assurer son efficacité ».
« L’objectif n’a jamais été de priver les patients de traitement, mais au contraire d’assurer la continuité d’approvisionnement », affirme encore le communiqué.
Le ministère appelle ainsi les citoyens à ne pas se laisser entraîner par les rumeurs et les « interprétations trompeuses » qui, selon lui, visent à perturber ses efforts de réforme et de modernisation du secteur.
R.B.H