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Gaza sous tutelle internationale : Washington promet aucun déploiement américain

Le nouveau chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), l’amiral Brad Cooper, a assuré samedi 11 octobre 2025 qu’aucune troupe américaine ne serait déployée dans la bande de Gaza, malgré la participation de Washington à la mise en œuvre du plan de paix annoncé par le président Donald Trump.

Dans un message publié sur X, Brad Cooper a indiqué s’être rendu à Gaza pour discuter de la création d’un « centre de coordination civilo-militaire » dirigé par le Centcom, censé « soutenir la stabilisation du conflit ».
Il a précisé que « ce grand effort sera réalisé sans déploiement de troupes à Gaza », tout en annonçant l’arrivée prochaine de 200 soldats américains en Israël, chargés de contribuer à la surveillance du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas.

Ces forces américaines s’inscrivent dans la première phase du plan de paix élaboré par l’administration Trump, qui prévoit la formation d’une force opérationnelle multinationale — incluant potentiellement des troupes d’Égypte, du Qatar, de Turquie et des Émirats arabes unis — chargée d’assurer la mise en œuvre du cessez-le-feu sur le terrain.

Echanges de prisonniers en préparation

Côté israélien, l’administration pénitentiaire a annoncé avoir regroupé dans deux prisons — Ofer, en Cisjordanie occupée, et Ktziot, dans le sud d’Israël — les détenus devant être libérés dans le cadre de l’accord conclu avec le Hamas.
Selon le communiqué officiel, « les prisonniers ont été transférés (…) en attendant les instructions des autorités politiques et la poursuite des opérations pour permettre le retour des otages en Israël ».

L’accord prévoit la libération de 48 otages ou dépouilles d’otages encore détenus à Gaza d’ici lundi 09h00 GMT, contre 250 prisonniers palestiniens et 1.700 autres détenus arrêtés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023.

Le Hamas rejette tout désarmement

Mais le plan de paix américain reste loin de faire consensus.
Un responsable du Hamas, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a affirmé à l’AFP que le désarmement du mouvement islamiste, prévu dans la deuxième phase du plan Trump, était « hors de question et non négociable ».

Cette étape, qui prévoit également l’exil des combattants du Hamas et un retrait progressif des troupes israéliennes de Gaza, cristallise les principales divergences entre les deux camps.

Retour massif des habitants vers le nord de Gaza

Sur le terrain, le cessez-le-feu a permis le retour de centaines de milliers de civils dans les zones dévastées.
La Défense civile de Gaza a indiqué que plus de 500.000 personnes étaient revenues dans le nord du territoire depuis vendredi matin.

« Plus de 500.000 personnes sont arrivées à Gaza entre hier et maintenant », a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de l’organisation.

L’armée israélienne a toutefois mis en garde les civils contre la présence de zones encore dangereuses dans le nord du territoire, appelant la population à ne pas s’approcher des positions israéliennes encore en place.

Un équilibre fragile sous parrainage américain

Entre le refus du Hamas de déposer les armes, les conditions imposées par Israël et le rôle de supervision de Washington, la trêve obtenue sous l’égide de Donald Trump apparaît fragile.
Et si les États-Unis assurent qu’aucune botte américaine ne foulera le sol de Gaza, leur empreinte politique, militaire et stratégique, elle, s’y fait déjà sentir.

BN avec AFP

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