Climat social tendu à l’Institut Pasteur de Tunis : les syndicats brandissent la grève

Les agents de l’Institut Pasteur de Tunis ont tenu, lundi 13 octobre 2025, leur cinquième et dernière journée de protestation. Ces manifestations, qui se sont traduites par le port du brassard rouge et des arrêts de travail d’une heure chaque jour, interviennent alors que les agents dénoncent la dégradation continue de leurs conditions professionnelles et sociales.

Selon un communiqué publié ce lundi par l’Union régionale du travail de Tunis, les agents ont exprimé leur « profond mécontentement face à l’absence de mesures concrètes de l’administration et de l’autorité de tutelle pour répondre à leurs revendications ou pour ouvrir un véritable dialogue ».

Lors de la réunion organisée, Monir Chaâri, membre du bureau exécutif de l’Union régionale du travail de Tunis, était présent aux côtés de Mehrez Raïs, représentant de la section de Tunis de la Fédération de la santé, et de Hassen Mezni, représentant de la Fédération générale de la santé, ainsi que des membres du syndicat de base de l’Institut Pasteur. C’est ce qu’a indiqué, le même jour, Echaab News, l’organe de presse de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).

À l’issue de cette rencontre, les agents ont convenu d’une grève dont la date sera fixée par le bureau exécutif de l’Union régionale du travail de Tunis, en coordination avec le syndicat de base, la section régionale de la Fédération de la santé et la Fédération générale de la santé.

Ces mouvements s’inscrivent dans le cadre d’une série de protestations organisées par les structures syndicales de l’Institut Pasteur pour défendre les droits matériels et moraux des agents, face à un manque de dialogue et à l’absence de solutions concrètes de l’administration.

Les revendications principales portent sur le respect du droit syndical, la mise en œuvre effective des accords signés, le renforcement du travail social, la généralisation du système de pointage à l’entrée et à la sortie pour tous les agents et cadres, ainsi que la participation du syndicat de base à la commission chargée de l’élaboration du statut général de l’Institut.

Les agents de l’Institut Pasteur mettent ainsi en garde l’administration : sans engagement sérieux, une grève pourrait paralyser certaines activités essentielles de l’établissement, soulignant l’urgence d’ouvrir un dialogue responsable pour préserver le climat social au sein de l’institution.

I.N