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Gabès : 26 élus du Conseil national des régions se solidarisent avec la population et réclament un plan d’urgence environnemental

26 députés du Conseil national des régions et des districts ont publié, lundi 13 octobre 2025, une pétition exprimant leur solidarité totale et inconditionnelle avec les habitants de Gabès. Les élus affirment leur engagement à défendre « toutes les revendications légitimes » des citoyens, à la suite des récentes mobilisations réclamant le droit à un environnement sain et vivable.

Dans leur communiqué, les signataires appellent à la réhabilitation et à la restructuration du complexe industriel de manière à garantir la sécurité environnementale et à respecter les normes et standards internationaux en matière de santé et de protection de l’environnement. Ils demandent également la tenue d’un conseil ministériel régional urgent consacré aux questions sanitaires, environnementales et de développement, afin d’adopter des mesures immédiates et durables.

Les élus plaident, enfin, pour une révision des politiques de l’État en matière d’environnement, estimant nécessaire d’adopter une approche qui concilie création de richesse et respect du droit à la santé et à un environnement propre. 

Le texte est signé notamment par Oussama Sahnoun, Youssef Bargaoui, Abdelkrim Araoudhia, Dalel Lammouchi, Ali Hsoumi, Salem Makni, Mansour Smayri, Kamel Lahmar, Omar Jaïdi, Syrine Gzara, Ala Ghazouani, Chaker Ben Belgacem, Hamdi Omrane, Mohamed Moez Cherif, Jabballah Ben Salah, Bechir Hamda, Houda Jelassi, Haithem Trabelsi, Aymen Laabidi, Rafik Chennoufi, Rim Belhaj Mohamed, Hosni Houssem Mzali, Samir Lassâad, Ahmed Gtat, Abderraouf Klaï et Ali Mejri.

Cette initiative intervient dans un contexte de forte tension à Gabès, où la population multiplie les appels au secours face à une situation environnementale dramatique.

Karim Jemai, élu local de Chatt Essalem, a dénoncé sur Mosaïque FM « un drame écologique causé par le complexe de la mort », en référence au Groupe chimique tunisien (GCT). Selon lui, les émissions industrielles du complexe provoquent depuis des années une hausse alarmante des maladies respiratoires, cancéreuses et allergiques.

L’élu a rappelé que le conseil local avait alerté les autorités après l’incident du 27 septembre, lorsque plusieurs élèves du collège de Chatt Essalem avaient été victimes d’étouffement. Une nouvelle intoxication a été enregistrée le 10 octobre dans le même établissement, touchant plus de quarante élèves.

Face à la colère croissante, le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, samedi 11 octobre, la ministre de l’Industrie, Fatma Thabet, et le ministre de l’Environnement, Habib Abid, avant d’ordonner l’envoi d’une mission conjointe des deux ministères pour inspecter les installations du GCT.

Le chef de l’État a insisté sur la mise en œuvre d’un plan stratégique global pour « mettre fin aux catastrophes environnementales récurrentes », promettant une « Tunisie verte, débarrassée de toute pollution ».

M.B.Z

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