Heure de Tunis :
Plus de prévisions: Meteo 25 jours Paris
Light
Dark

Hassna Jiballah veut faire des sociétés communautaires la nouvelle locomotive sociale

Par Raouf Ben Hédi

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, et la secrétaire d’État chargée des sociétés communautaires, Hassna Jiballah, ont présidé, mardi 14 octobre 2025, une séance de travail consacrée à ce dossier au siège du ministère, en présence de plusieurs cadres et directeurs généraux des structures sous tutelle.

Le ministre a rappelé, en ouverture, que la publication du décret n°3 de 2025 du 2 octobre 2025, portant modification de certaines dispositions du décret n°15 de 2022 relatif aux sociétés communautaires, a transféré ce dossier économique et de développement majeur au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Il a souligné que cette orientation vise à promouvoir l’inclusion économique et sociale des citoyens, estimant que la phase actuelle exige une mobilisation collective pour mieux organiser et gouverner le secteur, dans le cadre d’une nouvelle vision fondée sur l’évaluation des acquis, leur valorisation et une culture de réforme continue.

De son côté, Hassna Jiballah a salué le soutien constant du président de la République au projet des sociétés communautaires, qu’elle a qualifié de « projet national pionnier ». Elle a affirmé que ces sociétés constituent « un choix stratégique pour bâtir une économie nationale plus juste, basée sur l’initiative citoyenne et le travail collaboratif productif ».
La secrétaire d’État a ajouté qu’un programme d’action intégré sera élaboré, en cohérence avec le plan de développement 2026-2030, afin d’améliorer la gouvernance du projet, d’accompagner et de former les promoteurs des sociétés communautaires dans une perspective nationale unifiée.

En clôture de la réunion, Riadh Chaoued a recommandé de lancer sans délai des ateliers de travail pour traduire concrètement les nouvelles dispositions du décret. « L’objectif, a-t-il précisé, est d’assurer l’efficacité de l’application et la durabilité des résultats, tout en adoptant une approche participative pour harmoniser les visions et garantir la cohérence dans l’exécution ».
Le ministre a affirmé que son département entend faire du projet des sociétés communautaires une véritable locomotive du développement local et un levier de justice sociale, conformément aux orientations de l’État visant à bâtir une économie nationale indépendante, équitable et productive.

Publié au Journal officiel le 3 octobre 2025, le décret-loi n°2025-3 révise en profondeur la législation de 2022 sur les sociétés communautaires. Le texte introduit de nouvelles règles de gouvernance, crée un registre national géré par le ministère de l’Emploi et accorde plusieurs incitations fiscales et foncières destinées à encourager ce modèle promu par le président Kaïs Saïed.

Il distingue désormais deux catégories : les sociétés communautaires locales, constituées d’au moins dix membres d’une même délégation, et les régionales, regroupant quinze participants issus de plusieurs délégations d’un même gouvernorat. Ces structures bénéficieront d’exonérations fiscales de dix ans, d’un accès prioritaire aux terres domaniales et de crédits à taux préférentiels.

Présentée comme l’un des piliers du modèle économique voulu par le président de la République, cette réforme vise à donner un cadre opérationnel au projet des sociétés communautaires, censé renforcer le développement local et la justice sociale. Reste à savoir si cette ambition trouvera un véritable ancrage dans la réalité économique du pays.

R.B.H

Subscribe to Our Newsletter

Keep in touch with our news & offers