Fatma Mseddi lance le Front de la stabilité et de la souveraineté pour unifier le camp du 25-Juillet

La députée Fatma Mseddi, connue pour son soutien constant au processus du 25-Juillet et au président de la République Kaïs Saïed, a annoncé, vendredi 17 octobre 2025, le lancement d’un nouveau cadre politique baptisé « Front de la stabilité et de la souveraineté ».

Dans une publication sur ses réseaux sociaux, la députée a estimé que la Tunisie traversait « une phase délicate » nécessitant « clarté, courage et sens des responsabilités ». Elle a rappelé que le peuple tunisien avait choisi, le 25 juillet 2021, « la voie de la rectification », celle du « recouvrement de l’État face au système de corruption et de dépendance ».

Fatma Mseddi a toutefois reconnu que ce « processus » faisait face à des « tentatives de remise en cause et d’infiltration », ainsi qu’à « un certain éparpillement entre ses partisans ».

Le « Front de la stabilité et de la souveraineté » se veut, selon la députée, un « cadre national unificateur » ayant pour objectifs d’unir les rangs autour d’un projet national clair, de soutenir les grandes réformes conduites par le chef de l’État et de pratiquer une « critique constructive » afin de corriger les erreurs et d’accélérer le rythme de la « construction ».

Fatma Mseddi affirme que ce front n’a pas vocation à devenir un parti politique, mais à incarner « un esprit national fédérateur » œuvrant à « protéger le processus du 25-Juillet contre toute instrumentalisation ou dénaturation ».

« Nous sommes avec le président, avec l’État et avec la réforme », a-t-elle insisté, avant d’appeler tous les Tunisiens, « de toutes les régions et de toutes les catégories », ainsi que « les forces nationales et civiles sincères » à rejoindre ce pacte.

La députée conclut son message par un ton résolument mobilisateur : « La Tunisie a aujourd’hui besoin de ceux qui construisent, non de ceux qui détruisent ; de ceux qui soutiennent, non de ceux qui doutent ; de ceux qui travaillent, non de ceux qui entravent. Ensemble pour un État fort, juste et véritablement souverain ».

L’appel de Fatma Mseddi intervient dans un contexte social et politique marqué par une montée des tensions, notamment dans le sud du pays.
À Gabès, la contestation de la gestion gouvernementale de la crise environnementale s’est intensifiée ces derniers jours, sur fond de dégradation sanitaire et écologique. La réponse sécuritaire des autorités face aux protestations a suscité l’indignation de plusieurs organisations de la société civile, ainsi que de formations politiques d’opposition.

Dans ce climat de défiance et de crispation, l’initiative de la députée apparaît comme une tentative de resserrer les rangs des partisans du président autour du discours de souveraineté et de stabilité — deux mots d’ordre qui, plus que jamais, peinent à masquer les fractures sociales et politiques du pays.

R.B.H