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PLF 2026 – Aram Belhadj : une loi de finances sans vision ni stratégie

Par Imen Nouira

L’économiste Aram Belhadj, docteur en sciences économiques et enseignant-chercheur à l’Université de Carthage, a publié, jeudi 16 octobre 2025, un post sur Facebook livrant une lecture critique du projet de la Loi de finances 2026 (PLF 2026).

Selon lui, les Lois de finances adoptées ces dernières années en Tunisie souffrent d’un manque de vision stratégique et d’efficacité, malgré certaines dispositions positives. Il estime que leur principal objectif demeure la recherche de ressources financières à tout prix, au détriment des priorités économiques et sociales du pays.

Aram Belhadj s’interroge sur les retombées concrètes de ces politiques budgétaires : « Où sont la croissance, les investissements, le développement, l’amélioration du pouvoir d’achat ou de la qualité des services publics ? », écrit-il.

L’économiste appelle par ailleurs à fonder toute analyse économique sur des données factuelles, citant notamment l’évolution du PIB par habitant, du taux de croissance, du chômage, de la pauvreté, des prix, des investissements publics et de l’indice de développement régional, disponibles auprès de l’Institut national de la statistique (INS) et de la Banque mondiale.

Pour conclure, il souligne que le projet de la Loi de finances 2026 « n’échappe malheureusement pas à cette logique », poursuivant ainsi une tendance marquée par l’absence de réformes structurelles capables de relancer durablement l’économie tunisienne.

I.N.

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Commentaire

  1. Rationnel

    17 octobre 2025 | 12h57

    Les finances, un domaine sans vision ni stratégie.
    Dans les pays anglo-saxons, on appelle les CFO, les chefs financiers des entreprises, des spreadsheet jockeys. La vision et la stratégie se définissent dans les plans de développement. La loi de finances n’est qu’un instrument destiné à financer ce plan.
    La Tunisie, en réalité, n’a pas besoin de plan. Sa destinée est largement déterminée par les plans chinois, américains et européens. C’est un pays qui dépend massivement de ses relations extérieures : les exportations représentent 50 % de l’économie, tandis que le tourisme et les transferts des TRE dépassent les 10 %.
    Un exploit notable dans cette loi de finances 2026 est l’absence d’endettement, un fait remarquable. On y trouve 52 milliards de recettes, 63 milliards de dépenses et un QE (quantitative easing) de 11 milliards assuré par la BCT. La Banque centrale semble avoir enfin adopté la stratégie du QE, inventée au Japon dans les années 1990. Il n’est jamais trop tard.
    Quant à la stratégie, à la vision, etc., la Tunisie ne peut que suivre le reste du monde : énergies renouvelables, transition énergétique, intelligence artificielle… Un pays qui ne représente que 0,4 % de l’économie mondiale ne peut, en vérité, que suivre le mouvement de l’humanité. Les contraintes (chomage, stagnation, risque de deppression mondiale, pollution) limitent encore plus les options.