« Sur instruction du président de la République, Kaïs Saïed », le ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Slah Zouari, a reçu, samedi 18 octobre 2025, l’ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, Wan Li. L’entretien a porté sur la question de la réhabilitation des unités de production du Groupe chimique tunisien (GCT) situées à Gabès.
Selon le communiqué du ministère, la rencontre a permis d’aborder « les moyens de traiter les émissions et les fuites gazeuses provenant des installations industrielles, de supprimer leurs causes et de mettre fin à la pollution environnementale qui affecte la région depuis plusieurs décennies ».
La réhabilitation des unités du GCT à Gabès fait l’objet d’un débat national depuis plusieurs semaines, sur fond de mobilisations populaires et syndicales exigeant le démantèlement des unités polluantes et la restauration de l’écosystème local.
Gabès vit une situation environnementale alarmante due aux rejets toxiques du Groupe chimique. Les habitants et plusieurs organisations de la société civile, dont Stop Pollution, réclament depuis des années une action immédiate pour mettre fin à ce qu’ils qualifient d’« écocide ».
M.B.Z
Commentaire
HatemC
Mais où sont les ingénieurs tunisiens, les chercheurs, les urbanistes, les environnementalistes ?
Pourquoi déléguer à l’étranger ce que nos propres compétences pourraient reconstruire durablement ?
Un pays qui externalise son avenir industriel abdique sa souveraineté écologique.
La Tunisie forme chaque année des milliers d’ingénieurs – en chimie, en procédés industriels, en environnement – qui finissent souvent sous-employés ou en exil.
Réhabiliter Gabès ne doit pas se limiter à réparer des usines, mais à reconstruire un modèle industriel souverain, durable et ancré dans les compétences nationales.