Le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, a déclaré que la crise que traverse le gouvernorat de Gabès est le résultat de décennies de négligence et de politiques environnementales mal conçues.
Prenant la parole lors de la séance plénière du lundi 20 octobre 2025, consacrée à l’examen de la situation dans la région, Brahim Bouderbala a insisté sur la nécessité d’aborder le dossier dans toutes ses dimensions : sanitaires, environnementales et sociales. Il a également rappelé l’importance de préserver le droit des citoyens à s’exprimer et à revendiquer pacifiquement leurs droits.
Le président du Parlement a salué la conscience et le sens des responsabilités des habitants de Gabès, tout en les appelant à faire preuve de vigilance face aux tentatives d’instrumentalisation politique de leur mouvement. Il a ajouté que la question faisait l’objet d’un suivi constant de la part du président de la République, Kaïs Saïed, qui a ordonné l’adoption de nouvelles approches et la mise en place de solutions urgentes dans l’attente d’une stratégie nationale intégrée.
Cette séance plénière s’inscrit dans le cadre de la décision du bureau du Parlement d’auditionner les membres du gouvernement au sujet de la crise écologique et sociale à Gabès. Étaient notamment attendus la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, ainsi que les ministres de l’Environnement et de l’Industrie.
Cependant, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri a décliné l’invitation à se présenter devant les députés ou à désigner un représentant, provoquant de vives critiques. Le député Ahmed Saidani a dénoncé cette absence, rappelant qu’un engagement avait été pris à la suite de la rencontre entre le président de la République, Kaïs Saïed et Brahim Bouderbala. Selon Ahmed Saidani, seuls le ministre de la Santé et le ministre de l’Équipement ont été dépêchés à l’Assemblée, alors que les départements directement concernés — notamment l’Environnement, l’Industrie et l’Énergie — sont absents.
Dans une déclaration postée sur les réseaux sociaux, Ahmed Saidani a jugé cette décision « regrettable », estimant qu’elle affaiblissait la portée du débat parlementaire et révélait un manque de volonté politique pour traiter en profondeur la crise de Gabès.
M.B.Z
Commentaire
Hosta2666
Désolé mais le pouvoir ne fait qu’instrumentaliser tout ce qui se passe en faveur de politique sans tête ni queue…alors oui il faut instrumentaliser ce qui se passe à Gabes pour prouver que ce système est à la dérive…sinon on ne va pas instrumentaliser la pluie et le beau temps….heureusement que le ridicule ne tue pas…