Lors de la séance parlementaire consacrée à la situation environnementale à Gabès, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a ouvert le débat en rappelant que les enjeux de la région dépassent le cadre local et constituent un symbole national de justice environnementale et de développement équilibré. Selon lui, l’État chercherait à transformer les risques environnementaux en opportunités de développement durable, garantissant aux citoyens à la fois le droit à un environnement sain et une industrie innovante.
Le ministre a insisté sur le caractère légitime des revendications des habitants, tout en défendant le maintien et le développement des unités industrielles respectueuses des normes environnementales. Il a pointé les décennies de manquements et de promesses non tenues, affirmant que le gouvernement ne tolérerait aucune négligence envers l’environnement et la santé des citoyens. Mustapha Ferjani a également présenté l’environnement comme un moteur de développement industriel, évoquant des initiatives d’économie circulaire et l’exploitation de matériaux comme le « phosphogypse ».
Après le débat et les interventions des députés, Mustapha Ferjani a annoncé la création d’un pôle spécialisé dans les maladies cancéreuses à Gabès, dans le cadre d’une stratégie plus large de prévention des maladies chroniques et respiratoires. Il a également évoqué la réhabilitation complète du CHU local et l’exploitation du centre hospitalier numérique de la capitale pour assurer des soins 24h/24.
Une mesure jugée indécente et insuffisante par les habitants et plusieurs observateurs, car elle traite les conséquences de la pollution plutôt que ses causes immédiates. La contradiction est flagrante : les citoyens suffoquent et réclament de l’air pur, tandis que l’État propose des soins pour des maladies déjà provoquées par l’environnement toxique…
S.H