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Croissance rêvée, déficit réel : l’avertissement d’Aram Belhadj sur le budget 2026

L’économiste Aram Belhadj, docteur en sciences économiques et enseignant-chercheur à l’Université de Carthage, a publié, mardi 21 octobre 2025, un post sur Facebook soulignant la dualité qu’il perçoit dans le projet de Loi de finances 2026 (PLF 2026) : d’un côté, des prévisions optimistes de croissance, de stabilité du dinar et de prix du pétrole maîtrisés ; de l’autre, un déficit record de onze milliards de dinars et le recours au financement direct de la Banque centrale.

Selon lui, le texte budgétaire prévoit une croissance de 3,3% dans un contexte mondial difficile, un prix du baril de Brent fixé à 63,3 dollars et un taux de change stable pour le dinar tout au long de l’année 2026.

Cependant, il relève que ces perspectives contrastent avec le déficit prévu et la pression exercée sur la Banque centrale pour le financer, ce qui, selon lui, met en tension les grands équilibres macroéconomiques.

Quelques jours plus tôt, Aram Belhadj avait critiqué les Lois de finances adoptées ces dernières années, soulignant leur manque de vision stratégique et d’efficacité malgré certaines mesures positives. Il avait ajouté que leur objectif principal reste la recherche de ressources financières à tout prix, au détriment des priorités économiques et sociales.

L’économiste s’interroge sur les retombées concrètes de ces politiques : « Où sont la croissance, les investissements, le développement, l’amélioration du pouvoir d’achat ou de la qualité des services publics ? », écrit-il. Pour lui, le projet de Loi de finances 2026 « n’échappe malheureusement pas à cette logique », poursuivant une tendance marquée par l’absence de réformes structurelles capables de relancer durablement l’économie tunisienne.

I.N.

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