L’annonce du ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, à propos de la création prochaine d’un centre hospitalier spécialisé dans le traitement des cancers à Gabès, n’a pas laissé les réseaux sociaux indifférents.
Présentée comme une mesure phare pour répondre à la situation sanitaire alarmante dans la région, la déclaration du ministre a rapidement suscité une vague de réactions, souvent teintées d’humour noir. L’artiste exilé Lotfi Abdelli a été parmi les premiers à commenter la nouvelle, ironisant : « Quelle bourde ! Vous dites aux gens : tombez malades, on vous soignera… La prochaine fois, vous leur annoncerez qu’on va leur construire le plus beau et grand cimetière du pays ! ».
Cette sortie a déclenché un flot de partages et de commentaires, oscillant entre sarcasme et indignation. Pour beaucoup d’internautes, la promesse ministérielle illustre une déconnexion entre les annonces officielles et les attentes des habitants, qui réclament avant tout des mesures concrètes contre la pollution industrielle.
Gabès, rappelons-le, subit depuis des décennies les effets de rejets toxiques liés aux activités du Groupe chimique tunisien. Face à cette réalité, plusieurs voix locales estiment qu’un centre anticancer, aussi utile soit-il, ne saurait remplacer une véritable politique de prévention et de dépollution.
Sur les réseaux, la formule de Lotfi Abdelli a trouvé un écho particulier : entre humour et lassitude, elle résume le sentiment d’une population qui espère avant tout respirer un air plus sain pour ne pas avoir à être soignée.
M.B.Z
Commentaire
tounsi.jalel
il a bien fait de ne pas revenir ça nous en fait plus d’espace et ne pas écouter sa vulgarité et qu’il y reste .