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Enquête sur des associations soupçonnées d’avoir reçu d’importants fonds étrangers

Par Myriam Ben Zineb

Le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête sur des financements étrangers perçus par plusieurs associations et organisations de la société civile tunisienne. La brigade centrale de la Garde nationale à El Aouina et la direction de la police judiciaire à El Gorjani ont été chargées de conduire les investigations.

Selon les premières données disponibles, l’enquête porte notamment sur des fonds reçus de la fondation américaine Soros (Open Society) et d’autres organismes internationaux au profit de plusieurs structures actives dans différents domaines. Parmi elles figurent Al Bawsala, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), I Watch, Inkyfada, ainsi que plusieurs associations œuvrant dans la défense des droits de la communauté LGBTQ+ telles que Mawjoudin, Damj, Chouf et Shams.

Les rapports transmis par la Commission d’analyse financière relevant de la Banque centrale de Tunisie et par la Cour des comptes font état de sommes importantes versées sur plusieurs années à ces associations. Les autorités judiciaires ont, dans ce cadre, ordonné le gel des avoirs de certaines d’entre elles dans l’attente de la finalisation des enquêtes.

Jusqu’à présent, les investigations ont conduit à la dissolution de 47 associations et au gel des avoirs de 36 autres.

Selon les mêmes rapports, plusieurs associations sont soupçonnées d’avoir utilisé les fonds étrangers à des fins contraires à leurs objectifs déclarés, notamment pour porter atteinte à la stabilité nationale, provoquer des tensions sociales ou fragiliser la souveraineté du pays. Les autorités évoquent également des soupçons de blanchiment d’argent, de collaboration avec des entités étrangères et de promotion d’agendas non conformes aux lois tunisiennes, sous couvert d’initiatives civiles ou de projets associatifs.

Les enquêtes visent à vérifier la traçabilité et l’utilisation des fonds reçus, ainsi que leur conformité à la législation nationale régissant les associations et la transparence financière. Les résultats des audits et des analyses financières seront transmis à la justice pour suite à donner.

Les attaques contre la société civile tunisienne et la mise en cause de ses financements ne sont pas nouvelles. Elles constituent même l’un des piliers du discours officiel du régime, qui associe régulièrement les ONG et associations indépendantes à des agendas étrangers ou à des tentatives de déstabilisation. Il convient toutefois de rappeler que le financement extérieur n’est nullement illégal en Tunisie. La législation nationale encadre strictement la transparence des dons et subventions venus de l’étranger, sans pour autant les interdire, reconnaissant ainsi leur rôle essentiel dans le développement des projets civils, sociaux et de défense des droits humains.

M.B.Z

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Commentaire

  1. Citoyen_H

    22 octobre 2025 | 15h08

    IL ETAIT GRAND TEMPS.

    Ces officines financées, pour une bonne majorité d’entre elles, par des puissances étrangères qui ne nous veulent pas du bien, a une très grande part de responsabilité dans le chaos ayant fait feu de tout bois, cette dernière décade !!
    L’État doit absolument reprendre en main la situation sécuritaire du pays en enquêtant sérieusement sur les activités douteuses de ces dernières, en réclamant un audit des plus sérieux.