Face aux blocages répétés que subissent de nombreux jeunes entrepreneurs et start-up tunisiennes pour percevoir leurs revenus en devises, l’Association nationale des petites et moyennes entreprises (ANPME) hausse le ton.
Dans un communiqué publié mercredi 22 octobre 2025, elle se dit profondément préoccupée par les entraves administratives qui compliquent la réception des paiements issus d’activités d’exportation, notamment dans le secteur des services numériques.
L’ANPME salue les efforts de la Banque centrale de Tunisie (BCT) pour maintenir les équilibres financiers et monétaires, tout en demandant une intervention urgente du gouverneur afin de simplifier les procédures bancaires liées aux transferts en devises. L’objectif est de permettre aux jeunes et aux entreprises de recevoir leurs revenus sans obstacles bureaucratiques, susceptibles de freiner l’activité économique et d’affaiblir le climat de confiance.
L’association attire également l’attention sur la nécessité de réviser le Code des changes, afin de l’adapter aux évolutions économiques et numériques. Selon elle, cette révision permettrait aux exportateurs de services et de biens d’introduire les devises étrangères dans le pays de manière simple et transparente.
Le communiqué souligne que les véritables perspectives d’emploi en Tunisie résident aujourd’hui dans l’exportation des services et des métiers émergents, reposant essentiellement sur le travail indépendant (freelance), largement utilisé dans de nombreux pays. Ce modèle est présenté comme une opportunité stratégique pour créer de la richesse, mobiliser les compétences jeunes et attirer des devises de manière innovante et directe.
L’ANPME avertit que tout retard dans cette dynamique pourrait faire perdre à la Tunisie des opportunités réelles d’acquisition de devises et affaiblir sa compétitivité sur les marchés régionaux et internationaux.
Pour y remédier, l’association appelle à simplifier les procédures, numériser les transactions et supprimer la bureaucratie excessive. Elle réaffirme son engagement à collaborer avec toutes les parties concernées pour mettre en place des solutions rapides et concrètes, visant à renforcer la confiance des investisseurs et libérer le potentiel créatif de la jeunesse.
« La Tunisie a besoin de chaque dinar et de chaque initiative : simplifions la vie à ceux qui génèrent de la valeur. » lit-on en conclusion dans le communiqué.
I.N.
