Le député du bloc Pour que le peuple triomphe, Ali Zaghdoud, a annoncé ce vendredi 24 octobre 2025, dans une déclaration à Diwan FM, qu’une deuxième demande officielle a été adressée au président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour accélérer l’examen du projet de loi relatif à l’adoption de dispositions exceptionnelles pour le recrutement dans la fonction publique des diplômés de l’enseignement supérieur au chômage depuis de longues années.
Selon le député, cette démarche a été soutenue par la majorité des députés, reflétant un consensus autour de la nécessité d’inscrire ce point à l’ordre du jour. Il a appelé le président du Parlement et son bureau à fixer une date pour la tenue d’une séance plénière consacrée à ce projet de loi, avant le démarrage des discussions sur le projet de Loi de finances 2026.
Le député a précisé que toutes les étapes réglementaires et procédurales concernant ce texte ont été achevées, estimant qu’aucune raison ne justifie son blocage. Il a souligné l’importance d’adopter cette loi avant le débat budgétaire afin de permettre au gouvernement de prévoir les crédits nécessaires pour une première vague de recrutements.
Ali Zaghdoud a insisté sur le caractère social et symbolique de cette initiative, qui vise à rétablir la justice envers une large frange de jeunes diplômés au chômage, longtemps victimes, selon lui, des promesses non tenues et des politiques d’attente successives depuis la révolution.
À noter que 26 députés avaient déjà soumis, en mai dernier, une première demande d’accélération de l’examen de ce projet de loi.
S.H











Commentaire
HatemC
Certains députés cherchent à répondre à une urgence sociale légitime, mais il faut mesurer les risques macro-économiques, institutionnels et qualitatifs d’un recrutement massif et peu sélectif.
La colère des diplômés est légitime. L’urgence sociale exige des réponses. Mais l’État ne rend pas service au pays en cédant à la facilité d’un recrutement massif et aveugle.
Réparer la dette sociale ne doit pas signifier sacrifier l’avenir économique. Il faut des politiques qui donnent du travail utile, pas seulement un emploi — des mesures qui restaurent la dignité et la productivité.
Construire la Tunisie de demain passe par des recrutements sélectifs, transparents et stratégiques, pas par des solutions d’urgence qui hypothèquent l’État et les générations futures.