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« Gabès étouffe » : forte mobilisation à Tunis contre la pollution industrielle

Par Myriam Ben Zineb

Plusieurs centaines de personnes ont afflué, ce samedi 25 octobre 2025, à Tunis, répondant à l’appel du collectif Stop Pollution, pour dénoncer le « crime environnemental et sanitaire » qui menace la région de Gabès. La manifestation, partie en début d’après-midi de devant le siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), se dirige vers le siège central du Groupe chimique tunisien (GCT) à Lafayette, dans une ambiance à la fois déterminée et chargée d’émotion.

Banderoles colorées, slogans scandés en chœur — « On veut vivre », « Gabès étouffe », « La justice environnementale n’est pas un luxe » —, les manifestants expriment leur colère contre la persistance de la pollution industrielle et réclament l’application effective de la décision de démantèlement des unités polluantes du GCT à Gabès.

La campagne Stop Pollution a appelé, dans son communiqué, « toutes les forces vives » à rejoindre ce mouvement citoyen, rappelant que la cause de Gabès « est celle de tous les Tunisiens et Tunisiennes » et qu’elle incarne un combat pour la justice climatique et sociale.

Cette mobilisation s’inscrit dans la continuité d’un mouvement populaire où habitants, associations et avocats dénoncent depuis des semaines « un crime environnemental impuni ». Le 17 octobre dernier, une plainte en référé avait été déposée pour demander la suspension des activités des unités industrielles polluantes du Groupe chimique tunisien à Gabès, avant que le tribunal de première instance ne décide, le 23 octobre, le report de l’audience au 13 novembre 2025 à la demande des avocats et des habitants.

Sur place, de nombreuses pancartes reprennent le mot d’ordre du jour : « Gabès n’est pas une décharge » et « le peuple exige le démantèlement des unités ». L’ambiance est pacifique mais tendue, portée par un sentiment d’urgence face à la dégradation continue de l’air, de l’eau et du littoral.

Les participants affirment que cette marche « n’est qu’une étape supplémentaire dans un combat qui se poursuivra jusqu’à la mise en œuvre effective de la décision de démantèlement » des unités polluantes du Groupe chimique, et appellent les autorités à « écouter la voix de Gabès avant qu’il ne soit trop tard ».

M.B.Z

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