Dimanche 26 octobre 2025, 18h30, avenue des États-Unis. Un homme est allongé sur le trottoir, face contre terre. Il ne bouge pas. Les voitures passent, les piétons l’évitent, personne ne s’arrête. Il restera ainsi plusieurs minutes, seul au milieu du vacarme de la ville.
Puis, soudain, il bouge. Lentement, il se met à quatre pattes et avance, imitant un chien. À quelques mètres, un vrai chien l’observe sans réaction. La scène glace. Ce n’est pas de la folie, c’est la drogue. Celle qui vide les regards, casse les corps et transforme les hommes en ombres.
Tunis regarde, mais ne voit plus. L’indifférence est devenue notre drogue à nous.
M.B.
