Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a annoncé, lundi 27 octobre 2025, avoir reçu une notification officielle l’informant de la suspension de ses activités pour une durée d’un mois.
Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, le porte-parole du Forum, Romdhane Ben Amor, a précisé que cette décision lui a été communiquée à travers une formule administrative standardisée, identique à celle utilisée récemment pour plusieurs autres associations et organisations.
Tout en affirmant le respect du FTDES des dispositions légales et administratives, Romdhane Ben Amor a dénoncé « une nouvelle étape dans le processus d’étouffement de l’espace civil indépendant » et un « effort acharné pour faire taire les voix libres qui refusent la soumission et demeurent attachées aux valeurs de justice et de dignité ».
Le responsable du Forum a rappelé que depuis avril 2025, l’organisation subit une série de contrôles financiers et fiscaux répétés, qu’il qualifie de « pressions continues visant à affaiblir et intimider les acteurs associatifs indépendants ».
« Ce qui se passe aujourd’hui – et ce qui pourrait arriver demain – ne nous fera ni reculer ni taire », a affirmé le FTDES, réitérant son engagement en faveur des luttes sociales, civiles et des droits humains en Tunisie.
Le Forum, connu pour son rôle dans la défense des migrants, des travailleurs précaires et des mouvements sociaux, a également déclaré son intention de contester cette décision, la qualifiant d’arbitraire et injuste, tout en respectant formellement la suspension imposée.
Le FTDES n’est pas la seule organisation à subir cette décision. Le 24 octobre 2025, la secrétaire générale de l’ATFD a annoncé que les autorités tunisiennes ont décidé de suspendre pour une durée d’un mois les activités de l’association selon une décision notifiée à l’organisation cette semaine.
Les autorités justifient cette mesure par des « manquements » au décret-loi n°88 régissant les associations. L’ATFD affirme pour sa part avoir régularisé toutes les observations formulées par la présidence du gouvernement depuis octobre 2024, estimant que cette décision est « injustifiée et arbitraire ».
S.H












