Heure de Tunis :
Plus de prévisions: Meteo 25 jours Paris
Light
Dark

Kaïs Saïed : « Les corrompus ne resteront pas impunis »

Par Raouf Ben Hédi

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu lundi 27 octobre 2025 au palais de Carthage la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, selon un communiqué publié par la présidence de la République à 2h45 du matin.

Au cours de cette rencontre, le chef de l’État a rappelé la nécessité de renforcer la cohérence du travail gouvernemental et de plusieurs structures publiques, soulignant que « la Tunisie vit une étape historique décisive ». Les décisions actuellement en préparation, a-t-il affirmé, ne trahiront pas les espoirs et les attentes du peuple tunisien.

Kaïs Saïed a assuré qu’il n’y aura aucun recul sur le rôle social de l’État, ni sur l’engagement à ouvrir de nouvelles perspectives pour ceux qui ont été victimes d’un ancien système fondé sur la faim, la répression et la division.

Le président a insisté sur la nécessité de remettre toutes les institutions publiques au service des citoyens, avertissant que « quiconque les maltraite ou cherche à leur nuire d’une manière ou d’une autre ne restera pas impuni ». Il a ajouté : « Ceux qui ont corrompu et saboté devront rendre des comptes. L’argent du peuple tunisien doit lui être restitué dans son intégralité, car il s’agit d’un droit légitime. Quant à ceux qui se sont jetés dans les bras du colonialisme et ont recruté des agents à son service, ils doivent savoir qu’ils auront des comptes à rendre. »

Kaïs Saïed a également déclaré que l’État ne se gère pas à travers ce qu’il a qualifié de “monde virtuel”, soulignant que « le peuple tunisien, conscient et solidaire, saura faire échouer toutes les tentatives de déstabilisation et de désinformation, dont les commanditaires et les objectifs sont désormais connus ».

Le chef de l’État partage les douleurs de Gabès

Sur un autre plan, le chef de l’État a affirmé suivre de près la situation « dans notre cher pays, la Tunisie », évoquant avec fierté les études menées par les citoyens eux-mêmes, notamment celles consacrées à la situation environnementale de Gabès. Il a salué leurs efforts, leur esprit d’initiative et leur refus des divisions : « Je partage leurs douleurs et leurs aspirations. Je rends hommage à leur patriotisme, à leur dévouement et à leur unité face à ceux qui veulent semer la discorde. »

Le président a conclu en affirmant que la Tunisie restera unie et que « chaque citoyen y trouvera son droit légitime, son droit à la liberté, au travail, à la dignité nationale et à la justice », ajoutant avec emphase : « Dans notre cher pays, la Tunisie, les solutions arrivent et chaque Tunisien respirera bientôt un air pur, débarrassé de toutes formes de pollution. »

R.B.H.

Subscribe to Our Newsletter

Keep in touch with our news & offers

7 commentaires

  1. HatemC

    28 octobre 2025 | 12h33

    Dans le cas tunisien, l’isolement diplomatique, institutionnel et économique découle largement du style et des choix de Kaïs Saïed lui-même, plus que d’une fatalité régionale.

    Depuis 2021, Saïed concentre les pouvoirs entre ses mains, marginalisant partis, syndicats, société civile et presse, un président fermé à la concertation
    Cette gouvernance solitaire a cassé tout consensus démocratique.
    Sa rhétorique contre “l’ingérence étrangère” et “le colonialisme” a refroidi les relations avec l’UE, les États-Unis et les bailleurs internationaux, ce qui a généré une perte de confiance des investisseurs et la marginalisation de la Tunisie dans les forums internationaux.

    Un facteur perturbant : L’Algérie, méfiante vis-à-vis de toute transition démocratique, soutient Saïed pour éviter un effet de contagion interne.
    En retour, Tunis se retrouve dépendante économiquement et diplomatiquement d’un partenaire qui n’encourage pas l’ouverture démocratique.

    Là où la Tunisie jouait autrefois un rôle d’équilibre entre Maghreb et Europe, elle n’est plus aujourd’hui qu’un acteur passif, verrouillé par la peur du changement et par la dépendance énergétique et sécuritaire vis-à-vis d’Alger.

    L’isolement tunisien est autant le produit de l’idéologie défensive de Kaïs Saïed que d’une alliance tactique avec un régime algérien conservateur, soucieux de préserver le statu quo autoritaire dans la région

    • zaghouan2040

      28 octobre 2025 | 13h45

      Je partage entièrement votre point de vue et j’ajoute a titre personnel que telle une vielle maquerelle en quête d’honorabilité le régime ne mesure si la portée ni les conséquences de son insignifiance et son isolement

  2. HatemC

    28 octobre 2025 | 12h24

    Cela illustre bien une dérive rhétorique autoritaire, typique d’un pouvoir en quête de légitimité par la menace.

    Kaïs Saïed, combine plusieurs éléments caractéristiques d’un mode de gouvernance populiste et paranoïaque, Il parle de « déstabilisation », de « colonialisme », d’« agents à son service » sans jamais nommer précisément les responsables.
    Cela crée un climat de peur et de suspicion généralisée, où le président se positionne en protecteur du peuple face à des ennemis invisibles.
    Tout est ramené à lui : « je partage leurs douleurs », « je rends hommage », « je suis au courant de tout ».
    L’État devient une extension de sa personne. Il s’arroge la légitimité morale exclusive de définir ce qui est juste ou non.

    il s’attaque implicitement aux médias, aux opposants et aux plateformes sociales, perçus comme des menaces plutôt que des acteurs du débat démocratique.
    oui, c’est un mode de gouvernance, mais un mode fondé sur la peur, la suspicion et la rhétorique morale, non sur une vision ou une stratégie claire.
    On pourrait dire que Kaïs Saïed gouverne davantage par discours et par dénonciation que par action ou réforme.

  3. Tunisino

    28 octobre 2025 | 11h58

    Le bonhomme vit dans le passé, aucun présent et aucun futur! Qu’est ce qui empêche de travailler à la fois sur les trois temps: passé, présent, et futur; sachant qu’on est dans l’obligation de servir ceux qui payent les salaires: les citoyens; pour que la Tunisie arrive graduellement à balayer les échecs du passé ensuite aller vers devenir un pays avancé? C’est toujours une histoire de qualité d’hommes/femmes, les excellents poussent vers l’excellence alors que les médiocres tirent vers la médiocrité.

    • zaghouan2040

      28 octobre 2025 | 13h47

      Et qui c’est qui trinque
      C’est siditata qui paie !

      • Tunisino

        28 octobre 2025 | 15h01

        2040, vous êtes alors parmi les rares qui sont dans le futur, bravo. C’est toujours le futur qui a manqué depuis 1956, ceux qu’on payent pour nous servir sont souvent déconnecté de tous les futurs: immédiat, moyen, et long. Ils sont trop égoïstes pour se rendre compte qu’ils ne sont que des serviteurs payés pour servir. Ils sont aussi trop limité pour se rendre compte que leur mission est de rendre le pays meilleur et non pas pire! Siditata a toujours souffert de l’aveuglement des aventuriers et des irresponsables, sauf que la situation actuelle est pire que jamais, tout le monde veut quitter le pays, elle est catastrophique et de perspectives négatives. La question qui se pose toujours, pourquoi des bêtes de formation et de parcours, veulent gouverner, pour emmerder ou pour s’emmerder?!

  4. zaghouan2040

    28 octobre 2025 | 9h08

    C’est un.remix version funky soul qui a mon avis ne vaut pas la version de 2021 avec une rythmique electro-pop qui balançait beaucoup plus