L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a annoncé, mardi 28 octobre 2025, qu’elle sera contrainte de fermer temporairement ses centres d’écoute et d’orientation pour les femmes victimes de violence dans les gouvernorats de Tunis, Sfax, Sousse et Kairouan. Cette décision intervient à la suite d’un ordre de suspension de ses activités pour une durée de trente jours, notifié à l’association le 24 octobre 2025.
Pendant cette période, les bénéficiaires seront orientées vers le ministère de la Femme, conformément aux dispositions de la loi n°58 de 2017 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
L’ATFD a par ailleurs indiqué qu’elle contestera cette décision « par tous les moyens légaux disponibles », estimant qu’elle est contraire à la loi. L’association a réaffirmé son respect du décret-loi n°88 de 2011 régissant la vie associative, ainsi que son engagement à défendre la liberté du travail civil et la protection des droits des femmes, missions qu’elle assume depuis plus de trois décennies.
La décision de suspension de l’ATFD intervient dans un climat de vives réactions au sein de la société civile. Une pétition, signée par des centaines de citoyens, militantes, universitaires et organisations, a été lancée pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « campagne de diabolisation » visant l’association. Les signataires soulignent que l’ATFD, fondée en 1989, a joué un rôle historique dans la défense des droits des femmes et la promotion de l’égalité en Tunisie, notamment à travers la création des premiers centres d’écoute pour femmes victimes de violence et la participation active à l’élaboration de la loi n°58.
Ils estiment que cette suspension traduit un recul préoccupant pour les libertés associatives et les acquis du mouvement féministe tunisien. Plusieurs voix ont, à ce titre, exprimé leur inquiétude face à la montée des pressions exercées sur les organisations indépendantes et les défenseurs des droits humains.
M.B.Z













Commentaire
zaghouan2040
Incontestablement une manœuvre de basse police rétrograde et ignominieuse qui entrave un pilier de la société civile et fragilisé encore plus les femmes vulnérables proie des centaines de milliers de soi disant males tunisiens parasites sans sens de l’honneur et psychopathes