Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) a vu son bénéfice fondre au troisième trimestre, en raison d’une charge fiscale exceptionnelle, et revu à la hausse ses dépenses records pour rattraper son retard dans la course à l’IA.
Le groupe a dépassé les attentes avec un chiffre d’affaires de 51,2 milliards de dollars (+26% sur un an), mais a vu son bénéfice divisé par cinq (2,1 milliards) par rapport à l’an dernier, en raison d’une charge fiscale exceptionnelle aux États-Unis de 16 milliards de dollars.
Le titre perdait plus de 8 % dans les échanges électroniques après la clôture de Wall Street.
L’entreprise de Menlo Park a surtout annoncé revoir encore à la hausse ses dépenses d’investissements pour soutenir sa course à l’intelligence artificielle (IA) générative, prévoyant désormais qu’ils soient compris dans une fourchette de 70-72 milliards de dollars pour l’année 2025, soit environ 75 % de plus qu’en 2024.
« Être à l’offensive dans le renforcement des capacités » de calcul pour la course à la superintelligence, quand l’IA dépassera peut-être un jour les capacités humaines, « est la bonne stratégie », a justifié le fondateur de Meta, Mark Zuckerberg, lors de la conférence aux analystes.
« Je suis super motivé pour faire de Meta le top des labo d’IA, en créant une superintelligence personnelle pour chacun », a ajouté le patron de Meta, après une agressive campagne de recrutement d’ingénieurs cet été, suivie en octobre du licenciement de 600 employés de sa branche IA.
Le numéro 2 mondial de la publicité en ligne poursuit sa croissance sur ce cœur de ses revenus, mais doit rassurer les investisseurs sur sa capacité à rentabiliser les investissements records dans l’IA.
« Les dépenses sont vraiment énormes mais avec une croissance de 26 % du chiffre d’affaires au troisième trimestre, c’est clair que ce que Meta fait pour intégrer l’IA dans ses produits publicitaires marche bien », estime Debra Aho Williamson, analyste en cheffe de Sonata Insights.
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