L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) tiendra, le 16 décembre 2025, une séance plénière consacrée à la proposition de loi relative à l’adoption de dispositions exceptionnelles pour le recrutement des diplômés de l’enseignement supérieur au chômage depuis plusieurs années.
L’annonce a été faite, jeudi 30 octobre 2025, par le député Ali Zaghdoud, un des élus initiateurs du texte, qui a salué la fixation de cette date après plusieurs mois de reports et de blocages répétés.
Cette proposition, soutenue par un large éventail de députés, vise à permettre l’intégration de milliers de diplômés chômeurs de longue durée dans la fonction publique, dans le respect de critères d’ancienneté et de mérite.
Le député Mohamed Ali avait, pour sa part, dénoncé hier, la poursuite du blocage de cette initiative parlementaire. Selon lui, la voix des jeunes diplômés, rassemblés à nouveau devant le siège de l’Assemblée, rappelle à tous que «
le droit au travail est un droit constitutionnel qu’il n’est pas permis de manipuler ni de reporter ».
Il a rappelé que plusieurs députés avaient déposé cette proposition de loi pour assurer l’intégration de ces diplômés dans la fonction publique, mais que celle-ci « est systématiquement empêchée d’accéder à la séance plénière », tandis que le gouvernement avance un projet de loi de finances qui « vide la proposition de sa substance » et se contente de « solutions de façade » sans impact réel.
Mohamed Ali a également fustigé ce qu’il qualifie de « double discours » du pouvoir, entre slogans officiels sur la justice sociale et pratiques concrètes « qui consacrent l’exclusion et la marginalisation ».
Il a enfin critiqué les « rencontres folkloriques » menées, selon lui, par le président du Parlement, Brahim Bouderbala, avec les diplômés pour « leur vendre des illusions », tout en bloquant la tenue d’une séance dédiée à leur cause.
Le député a conclu en réaffirmant son soutien total aux diplômés chômeurs et à leurs actions pacifiques, soulignant que « la lutte sur le terrain reste le seul moyen d’arracher les droits ». Et d’ajouter : « Le travail n’est pas une faveur, mais un droit national et social qui doit être garanti dans la justice et l’équité ».
M.B.Z











