Le secrétaire général du mouvement « Tunisie en avant », Abid Briki, a estimé, vendredi 31 octobre 2025, à Hammamet que « le pays a aujourd’hui un besoin urgent d’un gouvernement politique ».
S’exprimant lors du conseil central du mouvement tenu sous le thème « Entre les objectifs du 25-Juillet et le bilan : vers où se dirige la Tunisie ? », l’ancien ministre a rappelé que la date du 25 juillet 2021 représente « une opportunité historique qu’il ne faut pas gâcher ». Il a réaffirmé l’attachement de son mouvement aux objectifs portés à cette époque, plaidant pour « la consolidation du processus politique et la prévention du retour de l’ancien système ».
Abid Briki a cependant critiqué la méthode de gouvernance actuelle, évoquant « l’absence d’un programme économique et social participatif » et le fait que le plan de développement en préparation « n’ait impliqué que les parlementaires et les conseils locaux », au détriment d’autres forces capables de contribuer au débat national.
Selon lui, la lenteur dans la concrétisation des objectifs du 25-Juillet traduit « un décalage entre les aspirations du peuple et la réalité du pouvoir ». Il a aussi dénoncé la priorité donnée à la loi de finances avant la finalisation du plan de développement, appelant à « appliquer pleinement la Constitution, notamment à travers la création de la Cour constitutionnelle ».
Le fondateur de Tunisie en avant a enfin plaidé pour l’ouverture du dialogue avec les partis et associations favorables au processus du 25 juillet, estimant que la Tunisie « a besoin d’une politique économique et sociale cohérente, fondée sur la concertation et la stabilité ».
Alors qu’il vante les mérites du processus juillettiste, cette prise de position intervient dans un contexte particulier pour Abid Briki. Le politicien fait partie d’un groupe de personnalités citées par des cercles proches du pouvoir dans une éventuelle vague d’instructions judiciaires visant d’anciens soutiens du régime, aux côtés notamment de Zouhair Maghzaoui, Khaled Krichi ou encore Ali Hafsi. Une purge annoncée par ces cercles qui invoquent la lutte contre le financement étranger.
S.H











