Des centaines d’habitants de Gabès ont défilé, vendredi 31 octobre 2025, à l’appel du mouvement « Stop pollution », pour réclamer le démantèlement des unités du Groupe chimique tunisien.
Partis du Souk Jara jusqu’à Chatt Essalem, les manifestants ont brandi des pancartes dénonçant la dégradation de leur environnement et l’inaction des autorités.
Une marche symbolique, empreinte de colère et d’espoir, dans une région qui attend toujours des mesures concrètes contre la pollution industrielle.
Parmi les pancartes brandies lors de la marche, l’une a particulièrement retenu l’attention : on y lit une citation détournée du poète arabe Al-Farazdaq, à laquelle le manifestant ajoute malicieusement « Ibn Jarir al-Gabsi ».
Une réponse ironique au président de la République, qui avait récemment évoqué Al-Farazdaq dans un discours en lien avec la crise environnementale à Gabès. Par ce clin d’œil, les habitants rappellent que la poésie ne saurait masquer l’asphyxie d’une région qui, depuis des décennies, attend des actes plutôt que des vers.





S.H











