Une manifestation de solidarité se tient actuellement devant le tribunal de Tunis, où se déroule, ce vendredi 31 octobre 2025, une nouvelle audience du procès visant l’ancien magistrat et avocat Ahmed Souab.
Sur les réseaux sociaux, son frère Hafedh Souab a dénoncé la décision du tribunal qui a imposé la présence d’« un seul membre de la famille » dans la salle d’audience. Il a ajouté que son frère est jugé à distance, le tribunal invoquant un prétendu « danger terroriste » pour justifier cette mesure et qu’en plus de cela il imposait une telle décision qui n’a aucun sens.
Cette restriction intervient alors qu’Ahmed Souab a lui-même refusé de comparaître par visioconférence, considérant que cette procédure viole les garanties fondamentales d’un procès équitable. Dans une déclaration publiée mardi 28 octobre 2025, son fils, Saeb Souab, avait affirmé que l’ancien magistrat reste déterminé à exercer son droit de comparaître physiquement devant la cour pour se défendre et affronter les accusations portées contre lui.

Ahmed Souab a souligné que sa position s’inscrit dans la continuité de celle des structures représentatives de la profession d’avocat, qui rejettent « toute tentative d’imposer une légitimité factice à des procès organisés en l’absence des prévenus ».
En écho à cet appel, plusieurs citoyens, avocats et militants se sont rassemblés ce matin devant le tribunal, à l’appel de Saeb Souab, pour défendre le droit à un procès équitable, la liberté de défense et la préservation de l’État de droit.
Présent lundi au procès dit du « Complot contre l’État », où comparaissent de nombreux détenus politiques, le bâtonnier Boubaker Bethabet avait lui aussi refusé de se soumettre aux conditions imposées par le régime. Devant le juge, il a rappelé que l’Ordre national des avocats ne déposera aucune déclaration de représentation tant que les irrégularités ne seront pas levées.
Crédit vidéo : Tunimedia
M.B.Z













