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Nafaâ Laribi : Ahmed Souab a choisi une stratégie de procès rapide

Par Sarra Hlaoui

L’avocat Nafaâ Laribi est revenu, dans une publication diffusée dimanche 2 novembre 2025 sur les réseaux sociaux, sur les circonstances du procès de l’ancien magistrat et avocat Ahmed Souab, condamné récemment à cinq ans de prison. Il décrit une procédure accélérée et un verdict politique, symbole selon lui des dérives du système judiciaire post-25 juillet 2021.

Selon Me Laribi, Ahmed Souab aurait volontairement opté pour une stratégie de “procès rapide”, préférant être jugé dans les plus brefs délais afin de dévoiler les véritables intentions du pouvoir.  « Il n’a pas insisté pour obtenir une libération provisoire ni devant le juge d’instruction ni devant la chambre d’accusation. Il n’a pas non plus contesté la décision de renvoi, préférant passer directement à la phase du procès », explique l’avocat.

D’après la même source, Ahmed Souab avait initialement demandé à ses confrères de plaider dès la première audience devant la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme, avant de se rallier à la position du barreau qui refuse les procès à distance.

Pour Me Laribi, le jugement rendu à l’encontre de l’ancien magistrat constitue « une injustice flagrante » et « une nouvelle tache sur le registre déjà sombre des procès politiques en Tunisie ». Il estime que cette décision révèle la volonté du pouvoir de “s’acharner sur les opposants”, dans une logique de « fuite en avant, sans pitié ni retenue », visant à intimider ceux qui restent encore libres.

L’avocat souligne également le retournement d’opinion observé chez certains partisans du régime ou figures jusque-là silencieuses, qui commencent aujourd’hui à exprimer des doutes sur l’indépendance de la justice.

 « Ce qui est ironique, écrit-il, c’est que ceux qui soutenaient le système ou gardaient le silence se mettent soudain à poser des questions sérieuses sur l’état de la justice, comme s’ils la découvraient seulement aujourd’hui. »

En conclusion, Me Nafaâ s’interroge : « Pourquoi ne nous avez-vous pas crus lorsque nous dénoncions, depuis plus de deux ans, la dégradation du système judiciaire ? »

S.H

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