Grève bancaire : Ahmed Jaziri dénonce des pressions exercées sur les employés pour briser le mouvement

Le secrétaire général de la Fédération générale des banques, des établissements financiers et des compagnies d’assurances, Ahmed Jaziri, a confirmé ce lundi 3 novembre 2025 que la grève « couvre l’ensemble des services bancaires » et que les premières estimations font état « d’un taux de réussite dépassant les 80% ».

Lors de son intervention sur Jawhara FM, le syndicaliste a estimé que la reprise du dialogue avec le Conseil bancaire et financier (CBF) pourrait conduire à la levée du mouvement observé aujourd’hui et demain. « Ouvrir la voie aux négociations reste la seule solution pour sortir de cette impasse », a-t-il déclaré, ajoutant que « les agents subissent des pressions inacceptables destinées à faire échouer la grève ». Il a dénoncé un climat de « harcèlement » au sein de certaines institutions et appelé les responsables à « faire preuve de conscience et de responsabilité ».

Cette grève générale du secteur bancaire et des assurances, programmée pour les 3 et 4 novembre, s’inscrit dans le cadre de revendications salariales que la fédération juge « légitimes ». Le syndicat réclame l’ouverture de négociations pour les augmentations au titre de 2025, dénonçant le refus du CBF d’aborder le dossier.

Vendredi dernier, Ahmed Jaziri avait déjà critiqué un discours du CBF jugé « hors contexte », estimant que la partie patronale avait « évolué en marge du dialogue social ». Il avait alors exhorté les représentants du CBF à reprendre les discussions afin d’éviter l’escalade.

De son côté, la Banque centrale de Tunisie a adressé une note aux établissements bancaires les appelant à garantir la continuité des services essentiels durant le mouvement. Elle a insisté sur la nécessité d’assurer les opérations de paiement, les retraits en espèces et les transferts d’argent, tout en maintenant la coordination avec la BCT pour toute intervention urgente.

« Nous finirons cette grève, après cela, nous retournerons à nos bases pour envisager les prochaines actions à entreprendre. Nous comptons sur la responsabilité et la conscience des autres parties pour entamer le dialogue, notre but n’est pas de bloquer le pays mais de défendre nos droits » a conclu Ahmed Jaziri.

M.B.Z