Grève réussie dans le secteur bancaire : Taboubi appelle à de vraies négociations sociales

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a présidé, ce lundi 3 novembre 2025, un rassemblement du secteur des banques, des assurances et des institutions financières, organisé sur la place Mohamed Ali à Tunis, dans le cadre de la grève générale observée par les employés du secteur pour défendre leurs droits matériels et moraux.

Dans son allocution, Noureddine Taboubi a salué l’engagement des travailleurs et leur attachement à la dignité et à la défense de leur organisation syndicale. Il a souligné que la forte participation à ce rassemblement témoigne de la fidélité des employés à l’UGTT et de leur appui au combat syndical.

Le secrétaire général a rappelé que le secteur des banques et des assurances figure parmi les plus anciens et les plus combatifs de la centrale syndicale, évoquant son rôle historique depuis la création de l’UGTT. « La place Mohamed Ali a toujours été un symbole de résistance et de lutte, un lieu où les complots ont échoué et où le travail syndical a triomphé », a-t-il affirmé.

Selon le responsable syndical, la grève s’est déroulée dans « une parfaite unité » entre les travailleurs du secteur, malgré « les campagnes de dénigrement et les voix hostiles ». Il a estimé que ce succès envoie « un message fort en faveur de l’unité syndicale » et confirme la détermination des employés à défendre leurs droits.

Il a par ailleurs dénoncé les pressions et les restrictions qui viseraient actuellement l’action syndicale en Tunisie, rappelant que l’UGTT « a toujours payé le prix de son indépendance et de ses positions courageuses à chaque étape de l’histoire du pays ».

Noureddine Taboubi a appelé à l’ouverture de négociations sociales « sérieuses et transparentes », permettant aux travailleurs d’obtenir des augmentations salariales justes et équitables. Il a réaffirmé que l’UGTT « restera en première ligne » pour défendre les droits des salariés, ainsi que les libertés individuelles et collectives et les principes fondateurs du mouvement syndical.

Il a enfin regretté « l’influence des instructions administratives » sur le déroulement des discussions dans le secteur bancaire, estimant que cette ingérence a contribué à détériorer le climat social et à bloquer la conclusion d’accords, entraînant la paralysie du secteur pendant deux jours.

S.H