Une publication largement partagée sur Facebook affirme que « 13.000 cas de divorce sont enregistrés chaque année en Tunisie, soit 46 par jour, plaçant le pays au premier rang arabe et au quatrième rang mondial en matière de taux de divorce ». Cette affirmation, présentée comme un « chiffre alarmant », suscite de nombreuses réactions en ligne. BN Check a vérifié.
Les données les plus récentes disponibles proviennent de l’Institut national de la statistique (INS) et du ministère de la Justice. Selon les statistiques officielles, le nombre de divorces enregistrés en Tunisie a varié entre 8000 et 12.000 par an au cours des dernières années.
Concernant le classement de la Tunisie à la première place arabe et à la quatrième place mondiale, aucune source internationale fiable ne confirme cette affirmation. Les bases de données du World Population Review, de l’ONU Femmes, ou encore des statistiques de l’OCDE et de la Banque mondiale n’établissent pas de classement mondial officiel des taux de divorce. Les comparaisons reposent souvent sur des estimations partielles ou sur des périodes différentes selon les pays, ce qui rend ces « classements » trompeurs.
Le chiffre de 13.000 divorces par an en Tunisie est légèrement supérieur aux données officielles disponibles, et l’affirmation selon laquelle le pays serait « premier arabe et quatrième mondial » est fausse, faute de sources crédibles et de classement reconnu. La tendance montre une hausse relative des divorces, mais les chiffres circulant en ligne amplifient la réalité.
R.A.
