En visite de travail à Nabeul, le ministre de l’Éducation, Noureddine Nouri, a présenté, lundi 3 novembre 2025, un vaste programme de modernisation du système scolaire tunisien, articulé autour de trois axes : la rénovation des infrastructures, la digitalisation des écoles et la réforme pédagogique.
Le ministre a indiqué, dans une déclaration à la Tap, que son département est déjà intervenu dans 30% des établissements scolaires du pays à travers des opérations de maintenance, de réhabilitation et de création de nouvelles structures, précisant que treize nouveaux établissements ont été récemment construits. Ce programme, déployé sur trois ans, ambitionne de « rebâtir un paysage éducatif moderne » et d’assurer dans les écoles, collèges et lycées « les conditions dignes des enseignants, des élèves, des parents et de tous les acteurs éducatifs ».
Cette visite à Nabeul s’inscrit dans une démarche de suivi et d’évaluation du travail mené sur le terrain. Elle vise à constater l’état des établissements, les avancées réalisées, mais aussi à identifier les difficultés afin d’y apporter des solutions concrètes.
Sur le plan numérique, Noureddine Nouri a annoncé que la majorité des écoles primaires sont désormais connectées à Internet haut débit et à l’équipement progressif des établissements, aussi bien dans les villes que dans les zones rurales.
Le ministre a également insisté sur l’importance de la matière de technologie dans le primaire, précisant que le programme a été revu afin de permettre aux élèves de développer leurs compétences manuelles et sensorielles au sein de l’école, sans recourir à l’achat de travaux prêts à l’emploi dans les librairies, souvent coûteux pour les familles.
Concernant les examens, Noureddine Nouri a annoncé l’élargissement du calendrier et du champ des épreuves orales au niveau primaire, désormais étalées sur un mois complet. Cette mesure vise à alléger la pression sur les élèves et les parents durant la période d’évaluation.
Enfin, le ministre a rappelé que la réforme du système éducatif relèvera du Conseil supérieur de l’éducation, dont le lancement est imminent. Ce conseil sera chargé d’examiner tous les projets dans une approche coordonnée avec les différents départements concernés — Emploi, Sport, Enseignement supérieur, Femme, Affaires religieuses et Culture — afin de relier les apprentissages à la formation du citoyen, au marché du travail et à l’ouverture sur le monde, tout en consolidant le sentiment d’appartenance et de fierté nationale.
M.B.Z
