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Rached Ghannouchi sur le banc des accusés, un nouveau procès à la clé

Par Myriam Ben Zineb

Le comité de défense de Rached Ghannouchi a annoncé, mardi 4 novembre 2025, que le président du mouvement Ennahdha est de nouveau jugé devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis dans le cadre de l’« affaire du cercle de discussion », plus connue sous le nom d’« affaire El-Moussamara ».

Cette affaire avait conduit à l’arrestation de Rached Ghannouchi dans la nuit du 17 avril 2023, à la suite de ses déclarations sur le risque de guerre civile. Cet épisode s’inscrit dans une série de poursuites judiciaires visant plusieurs figures de l’opposition et est associé à l’accusation de « complot contre la sûreté de l’État ».

L’arrestation de Rached Ghannouchi est intervenue en plein mois de Ramadan, deux jours après le cercle de discussion organisé par le Front de salut national. Lors de cette rencontre, le chef d’Ennahdha avait mis en garde contre la dérive autoritaire du pouvoir et les conséquences d’une exclusion des forces politiques — notamment la gauche et les islamistes — qu’il jugeait dangereuse pour la paix civile.

Le parquet a retenu contre lui une déclaration dans laquelle il évoquait le risque d’une « guerre civile » si l’islam politique venait à être éliminé de la scène nationale. Les autorités ont considéré que ces propos constituaient une atteinte à la sûreté intérieure de l’État, en vertu de l’article 72 du Code pénal tunisien.

L’arrestation avait été suivie d’une perquisition à son domicile et de l’interpellation de plusieurs membres d’Ennahdha. Depuis, Rached Ghannouchi a été condamné dans plusieurs affaires distinctes et purge actuellement plusieurs peines de prison. Il cumule quarante ans d’incarcération et plusieurs amendes : Instalingo (22 ans), complot (quatorze ans), lobbying (trois ans) et « affaire du Taghout » (quinze mois).

Dans son communiqué publié ce mardi, le comité de défense de Rached Ghannouchi rappelle que l’ancien président du Parlement « maintient sa décision de boycotter les audiences judiciaires » en raison de « l’absence totale de garanties d’un procès équitable ».

M.B.Z

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3 commentaires

  1. habib rehaiem

    4 novembre 2025 | 16h21

    Il bouge encore…….

  2. Citoyen_H

    4 novembre 2025 | 16h03

    IL A DÉTRUIT LE PAYS.

    Il doit en payer le prix, et cela, au plus fort !
    ZABA n’est plus là, pour lui donner une autre nouvelle chance !!!

  3. direction

    4 novembre 2025 | 13h29

    Toutes ses prédictions se sont réalisées malheureusement.