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Décision de libération d’Abdelaziz Makhloufi sous caution

Par Myriam Ben Zineb

L’homme d’affaires et ancien président du Club Sportif Sfaxien, Abdelaziz Makhloufi, devrait être remis en liberté, mercredi 5 novembre 2025, sous caution d’un montant de cinquante millions de dinars.

La décision a été prise par le juge d’instruction auprès du pôle judiciaire financier, qui a ordonné sa libération moyennant cette garantie financière.

Cette évolution intervient après plusieurs demandes de mise en liberté déposées par la défense. Pour rappel, la chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès de la Cour d’appel de Tunis avait rejeté, le mercredi 22 octobre 2025, une précédente requête de libération présentée par Abdelaziz Makhloufi.

L’homme d’affaires était poursuivi pour des soupçons de corruption financière et administrative dans le cadre de la gestion du complexe agricole de Henchir Chaâl.

Conformément à la procédure, la libération ne deviendra effective qu’après le dépôt du montant et l’écoulement d’un délai de 24 heures durant lequel le ministère public peut faire appel.

Abdelaziz Makhloufi est détenu depuis le 11 novembre 2024 dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de corruption financière et administrative relatifs à la gestion du complexe agricole de Henchir Chaâl, situé dans le gouvernorat de Sfax.

Le 22 octobre 2025, la chambre d’accusation auprès de la Cour d’appel de Tunis avait rejeté une précédente demande de mise en liberté. L’homme d’affaires est poursuivi pour blanchiment d’argent, exploitation de fonctions et réseaux d’influence à des fins d’enrichissement, atteinte à l’administration publique et utilisation de documents falsifiés.

D’autres accusés sont impliqués dans le même dossier, dont l’ancien ministre de l’Agriculture, Samir Taïeb, ainsi que plusieurs responsables administratifs. L’enquête avait pris une dimension nationale après la visite inopinée du président de la République, Kaïs Saïed, au complexe de Henchir Chaâl, le 30 octobre 2024.

Le chef de l’État avait alors dénoncé un « système de prédation » touchant un domaine public stratégique qui s’étend sur près de 6.000 hectares et compte environ 400.000 oliviers. Le dossier implique au total 21 personnes et 47 sociétés, et les investigations se poursuivent afin de déterminer les responsabilités et l’étendue des préjudices causés à l’État.

La décision de libération provisoire ne préjuge en rien de l’issue du procès, dont les développements restent suivis de près

M.B.Z

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