De nouveaux cas d’asphyxie ont été enregistrés, ce mercredi 5 novembre 2025, parmi les élèves de l’école de Chott Essalem à Gabès. La vidéo, où l’on voit des enfants en difficulté respiratoire, a été partagée par le mouvement Stop Pollution.
Cet épisode survient à peine quelques semaines après la marche historique du 21 octobre, décrite comme l’une des plus importantes mobilisations citoyennes de la région depuis des années, durant laquelle habitants, parents, enseignants et associations avaient dénoncé la situation environnementale et ses effets sur la santé des enfants.
La marche avait été accompagnée d’une grève générale locale, marquant la volonté de la population de faire pression pour obtenir des mesures immédiates. « Nous avons tout fait. Rien n’a changé », aujourd’hui, les parents expriment leur colère : « Nous avons marché. Nous avons fait grève. Nous avons parlé. Rien n’a changé. Les manifestations pacifiques n’ont servi à rien ». Plusieurs d’entre eux affirment qu’ils se dirigent vers l’escalade, refusant de laisser leurs enfants subir de nouveaux épisodes d’étouffement.
Une marche s’était tenue dans l’après-midi du vendredi 31 octobre à Gabès, à l’appel du mouvement citoyen «Stop pollution». Les participants ont de nouveau réclamé le démantèlement des unités industrielles du Groupe chimique tunisien (GCT), accusées de nuire gravement à l’environnement et à la santé des habitants.
Rassemblés sur la place du Souk Jara, les manifestants ont ensuite défilé jusqu’à la zone de Nazla, proche de Chatt Essalem, un lieu symbolique considéré comme l’un des plus touchés par la pollution à cause de la proximité des usines du complexe chimique. La précédente manifestation avait déjà rassemblé plusieurs milliers de personnes, sans qu’aucune mesure concrète ne soit annoncée par les pouvoirs publics.
M.B.Z
