Un rassemblement de solidarité avec le détenu politique Jaouhar Ben Mbarek s’est tenu, vendredi 7 novembre 2025, devant la prison de Belli au gouvernorat de Nabeul. Environ une centaine de personnes y ont pris part pour exprimer leur soutien à l’un des dirigeants du Front de salut national.
Des tensions ont été signalées au début du rassemblement, les forces de l’ordre ayant d’abord empêché les membres des familles des détenus d’accéder à la prison, avant de procéder à des contrôles d’identité et à la confiscation temporaire de cartes nationales, finalement restituées.
L’émotion était vive parmi les participants. Ezzeddine Hazgui, père de Jaouhar Ben Mbarek, s’est effondré sous le coup de l’émotion, suscitant une forte vague de solidarité autour de lui.
Ce rassemblement intervient dans un contexte d’inquiétude croissante face à la dégradation de l’état de santé de Jaouhar Ben Mbarek, en grève de la faim depuis plusieurs jours. Selon ses avocats, sa situation physique se serait nettement aggravée.
Sa sœur, Dalila Ben Mbarek Msaddek, affirme que malgré les nombreux appels de la famille, des proches, du corps médical et de plusieurs personnalités nationales à Jaouhar d’interrompre sa grève en raison des risques graves pour sa santé, il reste déterminé à poursuivre son mouvement : « Je sortirai de cette prison, soit libre, soit mort », déclare-t-il.
S.H
2 commentaires
HatemC
Jaouhar Ben Mbarek est une personnalité profondément clivante.
C’est un homme de contradictions, parfois agressif et même choquant dans certains de ses comportements et limite misogyne, notamment certains de ses gestes ont été violents et indignes du débat démocratique ( notamment envers Abir Moussi, jet du livre ), instable dans ses alliances, un parcours politique sinueux, parfois opportuniste,
Mais sa personnalité n’est pas la question.
Ce qu’on juge aujourd’hui, ce n’est pas son caractère, c’est le droit d’exister politiquement sans être réduit au silence.
Car dans un État de droit, même le pire adversaire politique doit pouvoir parler sans craindre la prison.
Dès qu’on justifie la répression par l’antipathie, on devient complice du pouvoir qui s’en nourrit.
La devise officielle de la Tunisie est :
« Liberté, Ordre, Justice »
Elle figure sur le blason national depuis 1956 (révisé en 1963 et 1989).
– Liberté – symbole du droit du peuple à la parole, à la dignité et à la souveraineté.
– Ordre – renvoie à la stabilité, à l’organisation de l’État et à l’autorité des institutions.
– Justice – incarne la probité, l’équité et l’indépendance de la magistrature.
Aujourd’hui, cette devise sonne souvent comme une promesse trahie, car la liberté est muselée, l’ordre sert le pouvoir, et la justice s’est faite obéissante … HC
Citoyen_H
IL AURAIT FALLU ORGANISER CE MÊME GENRE DE RASSEMBLEMENT,
avant qu’il n’entreprenne sa croisade.