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Fadhel Ben Torkia appelle à alléger la pression fiscale sur les transferts des Tunisiens résidant à l’étranger

Par Myriam Ben Zineb

Le député Fadhel Ben Torkia a appelé, vendredi 7 novembre 2025, à alléger la pression fiscale et les contraintes administratives pesant sur les transferts financiers des Tunisiens résidant à l’étranger. Intervenant sur les ondes d’Express FM, il a rappelé que ces transferts représentent l’une des principales sources de devises pour le pays et jouent un rôle déterminant dans la relance économique.
Il a souligné que le citoyen qui part travailler à l’étranger le fait généralement pour améliorer ses conditions de vie et soutenir sa famille en Tunisie. Selon lui, l’économie nationale repose, « de manière très importante », sur les fonds rapatriés par les Tunisiens à l’étranger, notamment durant la période estivale. Il a, toutefois, fustigé ce qu’il considère comme une gestion « négative » de ce flux financier par l’État.
Le député a dénoncé les difficultés rencontrées par les expatriés lorsqu’ils souhaitent ouvrir ou maintenir des comptes en devises ou en dinar convertible en Tunisie. Il a affirmé que certains se voient, après leur retour définitif, contraints de convertir leurs comptes en dinars tunisiens, ce qui compromettrait, selon lui, la sécurisation de leurs économies et de leurs projets d’avenir.
Fadhel Ben Torkia a également critiqué la taxation des fonds provenant de l’étranger, rappelant que dans la plupart des pays, l’impôt est déjà prélevé à la source. Il a ajouté que, selon les observations recueillies sur le terrain, les transferts actuels « ne représentent même plus 50% de ce qu’ils devraient être », en raison, selon lui, de la perte de confiance et de la crainte des mesures fiscales et bancaires appliquées en Tunisie.
Le député est également revenu sur la loi permettant aux Tunisiens ayant vécu plus de dix ans à l’étranger de bénéficier de deux FCR, rappelant qu’aucun décret d’application n’a été publié jusqu’à présent. Il a qualifié cette situation de « promesse non tenue », estimant que cela nuit à la crédibilité de l’État.
En conclusion, Fadhel Ben Torkia a réaffirmé la nécessité pour le gouvernement de respecter l’esprit des propositions votées au Parlement, regrettant l’existence de « décalages et de malentendus récurrents » entre l’adoption des textes et les décrets d’application. Il a, par ailleurs, souligné que 90,3% du budget de l’État pour 2026 repose sur les impôts, un chiffre qu’il a présenté comme un « signal d’alerte ».

M.B.Z

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