Syrine Mrabet clashe Fatma Mseddi : elle se nourrit du buzz et des privilèges du Parlement

L’ambiance était particulièrement tendue lors de la séance plénière du vendredi 7 novembre 2025 à l’Assemblée des représentants du peuple. Après l’intervention de la députée Fatma Mseddi, qui a mis en garde contre une prétendue tentative visant à « renverser les institutions de l’État », sa collègue Syrine Mrabet lui a répondu avec une virulence rare.

Prenant la parole pour « rétablir certaines vérités », Syrine Mrabet a ouvert le feu : « La collègue qui nous accuse de trahison et de normalisation, celle qui fait le show à chaque loi et se permet de salir le Bureau du Parlement… qu’elle vienne prouver ce qu’elle avance ! »

La députée a rappelé que Fatma Mseddi avait, selon elle, accusé des membres du Bureau du Parlement de corruption, d’entente avec des parties étrangères, et même adressé au ministère de la Justice une demande d’accès à des dossiers impliquant des députés, comme si ces derniers étaient tous suspects de malversations.

« Même s’il y avait des députés corrompus, c’est à la justice d’en juger, pas à elle de jouer la police politique sous la coupole du Parlement », a martelé Syrine Mrabet.

« Elle a mangé à tous les plats partisans »

Visiblement décidée à régler ses comptes, la députée du bloc des Libres a multiplié les piques personnelles à l’encontre de Fatma Mseddi : « C’est une collègue qui a mangé à tous les plats partisans. Elle parle de peur parce qu’elle craint que le président dissolve le Parlement — elle a raison d’avoir peur, parce qu’elle a goûté aux privilèges du précédent Parlement et qu’avant cela, elle était au chômage », a-t-elle lancé sous les murmures de la salle.

Syrine Mrabet a ensuite tenu à rappeler la composition actuelle de l’Assemblée, soulignant que le niveau avait changé : « Ce Parlement compte des docteurs, des chercheurs, des avocats, des juges, des enseignants… des gens capables de lui donner une leçon de souveraineté nationale », a-t-elle ironisé.

« Elle vit du buzz politique »

Dans un passage très remarqué, la députée a accusé Fatma Mseddi d’instrumentaliser chaque polémique pour faire le buzz : « Cette collègue travaille pour le buzz. Quand sa cote baisse sur le marché politique, elle fait du bruit. Elle ne connaît ni ligne politique, ni expression du peuple », a-t-elle fustigé.

Et de conclure avec un trait acide : « Qu’elle descende à Sfax et qu’on demande aux gens ce qu’ils pensent d’elle ».

Un échange symptomatique du climat parlementaire

Ce clash entre Fatma Mseddi et Syrine Mrabet illustre une fois encore les tensions internes qui secouent l’Assemblée, où les débats sur la gestion du Parlement et la légitimité de ses institutions tournent souvent à la joute verbale.
Alors que Fatma Mseddi accuse certains députés de chercher à faire tomber le régime, ses adversaires lui reprochent de se poser en gardienne autoproclamée du “processus du 25 juillet” et de transformer chaque séance en tribune personnelle.