Violence en milieu scolaire : un élève poignardé par un camarade au lycée Sijoumi

Un grave incident de violence a éclaté mercredi après-midi 5 novembre 2025 au lycée Sijoumi à Tunis. Un élève a été grièvement blessé à l’arme blanche par un camarade et transporté d’urgence à l’hôpital. Selon les informations relayées sur Diwan FM, la victime aurait reçu trois coups de couteau dans le dos et se trouve actuellement dans un état jugé grave mais stable.

Intervenant sur les ondes de la radio, Mounir Kheireddine, secrétaire général de la section régionale de l’enseignement secondaire à Tunis, a indiqué que l’agression trouve son origine dans un conflit d’ordre personnel et sentimental entre deux élèves, qui aurait dégénéré en bagarre violente. Un troisième élève, intervenu pour tenter d’apaiser le différend, a finalement été blessé à la place du principal protagoniste.

Le responsable a souligné la récurrence inquiétante de ce type d’incidents dans certains établissements « à forte sensibilité », notamment dans les quartiers  populaires de la capitale, citant les lycées de Sijoumi et de Sidi Hassine. Il a alerté sur la prolifération des armes blanches et de la drogue dans les alentours de ces établissements, où les élèves déclarent parfois porter des couteaux « pour se protéger » face à la montée des agressions et des vols.

Mounir Kheireddine a également dénoncé le manque criant de personnel encadrant — conseillers d’éducation, psychologues et surveillants — qui contribue à l’aggravation des tensions entre élèves. Il a rappelé qu’un mécanisme de coordination directe entre le ministère de l’Éducation et celui de l’Intérieur, mis en place il y a quelques années pour permettre une intervention rapide des forces de l’ordre autour des écoles, a été supprimé. Il a plaidé pour sa réactivation, estimant que ce dispositif permettait autrefois une réponse policière en moins de cinq minutes.

En conclusion, le responsable a réitéré l’urgence d’une action concertée entre les autorités éducatives et sécuritaires pour endiguer la spirale de violence dans les établissements scolaires tunisiens.

S.H